Les Togolais réfugiés au Bénin vivent depuis quelques semaines une situation difficile. En effet, ils ont été déguerpis de leur site de résidence habituel ‘‘Kagamè’’ à Lokossa, par les Forces de l’ordre béninois. Il serait en situation irrégulière.
Face à la presse vendredi 18 octobre 2013 au Codiam, à Cotonou, la Ligue pour la défense des droits de l’homme et des peuples a, à travers son représentant, Julien Togbadja, dénoncé l’attitude l’Etat béninois. Contrairement à ce qu’affirment le gouvernement et le Haut commissariat pour les réfugiés, (Hcr), il a fait savoir que ces derniers n’ont pas changé de statut depuis 2005. « Personne, fut-elle autorité, ne peut changer de statut à ces victimes. Le gouvernement ne peut pas leur refuser leur droit d’asile. Il ne peut pas prétendre de l’accalmie observée au Togo pour les rapatrier, c’est inhumain. Ils sont toujours des réfugiés. Le Hcr les a même invités à renouveler leur attestation de refugié la fois dernière. L’Etat n’a pas le droit de les rapatrier manu-militari au Togo où l’instabilité politique règne en maître » a-t-il martelé. Il ajoute que c’est seulement lorsque ces réfugiés vont commettre des crimes que le gouvernement et le Hcr seront en mesure de leur retirer leur statut. Au regard de la situation, Julien Togbadja propose que le gouvernement cesse les harcèlements et les mauvais traitements envers ces réfugiés pour ne pas être accusé d’auteur de crime contre l’humanité. Il exige enfin que le gouvernement respecte les droits de ces réfugiés. Cela y va du développement de la démocratie et du rayonnement de la diplomatie du Bénin, a-t-il fait savoir.