Le maire de la Commune d’Adjarra Yaya Saka a profité de la conférence de presse pour se prononcer sur le Partenariat avec Agetip-Bénin en vue du lotissement de la Commune.
Ci-dessous la déclaration du maire Yaya Saka
« (…) Dès ma prise de service, nous avons reçu tous les cabinets qui m’ont soulevé un problème lié à une dette de l’administration communale qui s’élève à plus d’un milliard. Etant donné que c’est le lotissement qui constitue la véritable source de revenu de la Commune, nous nous sommes entendus de payer partiellement les géomètres. Mais que chaque géomètre fasse le point des réserves, d’intervention physique, du niveau du recasement et la date de bouclage des travaux de lotissement. Agetip-Bénin propose sa prestation pour finir les travaux de lotissement en un an, avec comme avantage la viabilisation en eau, électricité et l’ouverture des voies. Je n’ai pas lancé de nouveau lotissements(…) La majorité des lotissements est confiée à un seul cabinet qui est prêt à travailler avec Agetip. Comment comprendre qu’il y a des irrégularités et fermer les yeux ? Des irrégularités sont constatées et prouvées. Je passe mon temps à gérer les litiges domaniaux tous les jours. Nous pensons organiser des audiences foraines qui ne sont orientées contre qui que ce soit. J’ai demandé à plusieurs cabinets qui n’ont pas de contrat de m’envoyer leurs contrats. Il y en a parmi eux des sous-traitants. Doit-on confier des contrats à des gens qui ne sont pas qualifiés pour être géomètres ? C’est pourquoi nous avons demandé à rentrer en contrat avec Agetip. (…) Je n’ai dessaisis aucun géomètre de son contrat à moins qu’il n’en a pas. Je ne suis pas en mesure de vous dire que dans tel village, qu’il y a tel nombre de réserves. (…) La mairie est disponible à travers l’Agetip à payer les géomètres, mais que ces derniers déposent les travaux à temps. Le dossier est sensible et fortement politisé. Il y aura un audit dans la Commune parce qu’il y a assez de plaintes. Nous voulons savoir combien de réserves ont été recasées illégalement, par l’administration locale passée. Il y a trop d’arrêtés qui sont pris pour attribution de domaines. Des articles sont prévus pour la reprise en cas d’inexploitation de ces domaines. Des domaines sont inoccupés. Au nom du principe de la continuité de l’administration, je n’aimerais pas être comptable d’une mauvaise gouvernance. La politique freine le développement de la commune ».
Propos recueillis par Thobias G. Rufino
(Br Ouémé/Plateau)