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Le Matinal N° 4211 du 22/10/2013

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Affaires de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat : Le Parquet de Paris dit non à l’extradition de Talon
Publié le mardi 22 octobre 2013   |  Le Matinal


Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi


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Le Parquet général de Paris vient de déposer son réquisitoire dans l’affaire Patrice Talon et Olivier Bocco contre le Président Yayi Boni. Comme l’on devait s’y attendre, le parquet est contre toute extradition de ces Béninois vers leur pays, car, l’administration d’une bonne justice reste douteuse dans cette affaire. Mieux, le traitement déshonorant infligé au juge Houssou met carrément en doute la bonne foi des autorités béninoises.


Le parquet général de Paris est défavorable à l’extradition vers le Bénin de l’homme d’affaires Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi, aujourd’hui accusé par Cotonou d’avoir ourdi un plan pour éliminer le chef de l’État, selon un document consulté lundi par l’AFP.Il reviendra à la cour d’appel de Paris de se prononcer sur un éventuel renvoi dans son pays d’origine de Patrice Talon et de l’un de ses collaborateurs, Olivier Boko, lui aussi réclamé par les autorités béninoises. L’audience devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel est prévue mercredi après-midi et la décision devrait être mise en délibéré. Ancien proche de Thomas Boni Yayi, Patrice Talon, 55 ans, avait été arrêté à Paris début décembre 2012, puis laissé libre sous contrôle judiciaire, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Bénin. Fin octobre 2012, les autorités béninoises avait accusé cet homme d’affaires, longtemps incontournable dans son pays, notamment dans le secteur clé du coton, d’avoir fomenté depuis l’étranger un complot pour empoisonner Thomas Boni Yayi et l’éliminer de la vie politique. Plusieurs proches du président, dont son médecin personnel, sa nièce et gouvernante et l’ancien ministre du Commerce avaient été arrêtés et sont toujours détenus au Bénin. Ils ont fait l’objet d’un non lieu, confirmé par la cour d’appel de Cotonou, mais le Bénin s’est pourvu en cassation. Dans ses écritures, le parquet général de Paris s’inquiète notamment du sort qu’a connu le juge d’instruction Angelo Houssou, qui a ordonné le premier non lieu général le 17 mai. Ce dernier avait été arrêté le même jour alors qu’il tentait de franchir la frontière nigériane. Pour le parquet général, l’absence d’informations livrées par le Bénin à la cour d’appel sur cet incident fait planer des doutes sur le traitement que pourrait désormais subir M. Talon dans son pays. De plus, le parquet général de Paris note que le mandat d’arrêt visant Patrice Talon a été maintenu, du seul fait d’un appel du parquet béninois, alors que le juge ordonnait sa levée dans sa décision de non-lieu. Contacté par l’AFP, l’avocat de Patrice Talon, Me William Bourdon, s’est félicité de ce réquisitoire. "Le coup monté judiciaire apparaît de manière éclatante et dans toute son évidence. Les masques tombent", a-t-il commenté.

Source Afp

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