COTONOU - Le ministre béninois de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, François Houessou, a appelé ce lundi les 705 Togolais demandeurs d'asile à se conformer au respect scrupuleux des textes en vigueur sur le territoire béninois
"La République du Bénin, respectueuse des règles de la libre circulation des personnes et des biens n'est pas gênée par la présence de frères et soeurs du Togo sur son territoire. Mais ceci doit se passer dans le respect scrupuleux des textes en vigueur au Bénin. En clair, ils doivent se rapprocher de leur consulat pour se faire délivrer la carte consulaire", a-t-il déclaré.
Malgré le retour progressif à la normale au Togo, a-t-il souligné, un groupe de 4.199 réfugiés et demandeurs d'asile togolais venus au Bénin (...) continuaient de bénéficier, dans le strict respect des normes de Protection Internationale, de l' assistance du gouvernement béninois et de la Représentation du HCR au Bénin.
Mais, a-t-il affirmé, cette situation de précarité des réfugiés ne pouvant pas durer indéfiniment, le ministère de l'Intérieur de la Sécurité Publique et des Cultes, le HCR et l'ensemble des acteurs nationaux impliqués dans la gestion des réfugiés au Bénin ont décidé de trouver une solution définitive et durable aux réfugiés de longue durée vivant au Bénin. "Le Bénin a décidé de trouver une solution définitive à la situation de tous les réfugiés togolais ainsi que des réfugiés de longue durée d'autres nationalités, en leur offrant gracieusement la carte de résident privilégié d'une durée de 10 ans, voire la naturalisation, ultime étape juridique de l'intégration locale avec un appui financier du HCR : 6 mois de loyers, 3 mois de subsistance et le financement d'une activité génératrice de revenu, le tout pour des montants allant de 250.000 francs CFA à 600.000 francs CFA par famille", a-t-il expliqué.
Mais, a-t-il ajouté, "dans l'impossibilité du HCR de mettre en oeuvre la 3ème solution, à savoir la réinstallation qui consiste à prendre un réfugié de son pays d'asile et à l'amener dans un autre pays tiers pour des raisons de sécurité, ce qui n'est pas le cas des demandeurs d'asile togolais, le Bénin leur a proposé les deux autres solutions juridiquement possibles : le retour volontaire librement consenti ou l'intégration locale au Benin".
Ainsi, a-t-il précisé, 3.186 Togolais ont opté pour l' intégration locale et 95 pour le rapatriement volontaire.
"Malheureusement certains togolais, dans l'illusion d'une réinstallation en occident, se sont exclus du processus refusant ainsi de se faire recenser malgré les nombreuses démarches menées aussi bien par le HCR que par les structures de mon Ministère à leur endroit. Dans le même temps, ces personnes ont perdu leur statut de demandeurs d'asile et ne sont plus dans la base de données ni du HCR, ni de la Commission Nationale d'Assistance aux Réfugiés", a-t-il regretté.