C'est ce 23 octobre 2013 que la Cour d'appel de Paris se prononcera au sujet de la demande d'extradition de l'homme d'affaires Patrice Talon et son présumé complice Olivier Bocco, cités dans les affaires présumées de tentative d'empoisonnement et de coup de d'Etat. Même si la juridiction française a la largesse de prolonger encore le suspense, si elle en ressent le besoin, des indiscrétions laissent croire que le verdict tombera ce jour. Surtout que le parquet général s'est déjà prononcé sur le dossier en disant non à l'extradition de Patrice Talon.
Entre refus, renvoi et avis favorable, les pronostics vont bon train, de Paris à Cotonou. Des pronostics dont les tendances laissent pressentir que Paris pourrait refuser d'extrader l'homme d'affaires Patrice Talon. En effet, selon l'Agence de presse française, le Parquet général de Paris aurait déposé depuis ce lundi 21 octobre 2013 son réquisitoire dans l'affaire Patrice Talon et Olivier Bocco contre le Président Yayi Boni. " Comme l'on devait s'y attendre, le parquet est contre toute extradition de ces Béninois vers leur pays, car, l'administration d'une bonne justice reste douteuse dans cette affaire. Mieux, le traitement déshonorant infligé au juge Houssou met carrément en doute la bonne foi des autorités béninoises ", indique l'agence de presse dans l'une de ses publications. Mieux, elle souligne qu' " Il reviendra à la Cour d'appel de Paris de se prononcer sur un éventuel renvoi dans son pays d'origine de Patrice Talon et de l'un de ses collaborateurs, Olivier Bocco, lui aussi réclamé par les autorités béninoises ". L'Afp va d'ailleurs plus loin dans sa démarche d'investigation en interrogeant l'avocat de Patrice Talon, Me William Bourdon qui se serait félicité dudit réquisitoire : "Le coup monté apparaît de manière éclatante et dans toute son évidence. Les masques tombent", a-t-il commenté.
A bien y voir, les choses ont beaucoup plus évolué dans les affaires dite de tentatives d'empoisonnement et de coup d'Etat. Ce qui amène à penser qu'il est fort probable que la sentence tombe ce jour.
Vitali Boton
· Les Béninois retiennent leur souffle
Dodji Amouzouvi : Sociologue Professeur à l'Uac
Que chaque acteur assume les conséquences de ses actes. Le droit continue d'être dit aussi bien au Bénin qu'en France. S'il n'y avait plus rien, tout le monde se serait rangé! Donc que le droit soit dit.
Casmir Agbete : Etudiant en Géographie au Cup
Cette affaire a assez duré. Les jeunes ont faim, il n'y a pas du travail dans le pays. Normalement, c'est à ça que le chef de l'Etat devrait s'atteler au lieu de vouloir faire fuir les investisseurs privés béninois. J'espère que la Cour mettra fin à cette affaire qui n'a que trop duré.
Max Agossou : Professeur de Spct
Je ne sais pas pourquoi yayi est derrière le mec. C'est une fausse affaire. Yayi va perdre je pense très bien car il n'y a pas de preuves solides, et comment il peut gagner ?
Jean-Claude Zinsou : Etudiant au Cup
A l'image de beaucoup d'autres compatriotes, j'attends impatiemment la décision qui sera issue de l'audience de ce jour. En tout cas je dois dire que ce feuilleton a assez duré dans le temps et n'apporte rien au pays. Pourvu que la décision de ce jour vienne situer les deux parties.
Nadège Adissou : Ménagère
Pour moi, les deux parties devraient chercher, au-delà de toute décision que va rendre la chambre d'accusation à se réconcilier. Cela participera du retour au calme dans le pays dans la mesure où les populations ont d'autres soucis. C'est plutôt comment faire pour sortir les Béninois de leur précarité qui devrait intéresser ces dirigeants que nous avons choisis.
Pierre Zanvokindo : Enseignant
Je souhaite que Patrice Talon sorte vainqueur de cette décision de justice à plusieurs rebondissements.
Marcos Adégnon : Opérateur économique
Je pense que cette décision sera bonne et acceptable pour tous.
Berny Adjegnide B. Milohin : Sociologue
Personnellement je n'espère rien de nouveau dans ce dossier même si la prudence recommande plus de réserve dans un dossier pendant devant la justice. Je ne parlerai pas des hommes car ils passeront tous et le Bénin devrait rester la priorité. Pour nous, le régime de la dictature de développement s'est donné les moyens d'essuyez le revers dans cette histoire en se cantonnant dans un refus d'exécution de certaines décision de justice. Toute chose qui milite en faveur d'une mauvaise foi dans la garantie qu'exige la France en matière de sécurité et de sûreté des sieurs incriminés une fois au pays. A partir de ce moment je crains, sauf miracle, que le vin ne soit tiré et qu'il revient à qui de droit de l'avaler ainsi, quelque soit sa qualité. Un mensonge peut donner des fleurs mais ne peut jamais porter de fruits.
Propos recueillis par Rodrigue T., Marc K. et Charles H.
