Promouvoir la profession d’actuariat au Bénin et sur le continent africain, ceci dans un cadre d’échange où les universitaires et praticiens peuvent discuter des problèmes actuariels ainsi que leurs solutions. Tel est l’objectif de l’Association pour la promotion des sciences actuarielles (Apsa) qui a tenu hier à l’Inmes, la 2è conférence ouest-africaine sur l’actuariat et les finances. Pour preuve, la Faculté des sciences techniques dispose depuis 2013 d’un cycle de Master en actuariat. A cette rencontre de 2 jours, les experts des domaines d’application des sciences actuarielles, venus aussi bien des universités béninoises que celles étrangères, ont apporté leur riches et diverses contributions afin d’offrir cette formation à la jeunesse africaine avide du savoir. Les débats ont été menées autour du thème : « Rôle de l’actuaire dans la promotion des initiatives d’inclusion financière en Afrique de l’Ouest ».
Selon le président du comité d’organisation, Dr Hippolyte Hounnon, l’enseignement au Bénin des sciences actuarielles a été rendu possible grâce à la collaboration entre l’Apsa et l’Ong allemande Saa, l’Université Ludwig-Maximilian-Universität de Munich, l’Uac et l’Institut Supérieur de Adonaï. Ainsi, les étudiants ont pu avoir accès au cycle de Bachelor ouvert depuis 2006 à Ism Adonaï et au cycle de Master à l’Uac en 2013. A ces universités s’ajoutent la KU Leuven, le Daad. « Cette implication des universités témoigne de la nécessité de cette formation, car les besoins en actuaire sont importants dans divers secteurs d’activités tels que l’assurance vie, l’assurance non vie, l’assurance santé, la sécurité sociale, les finances et autres. Cette rencontre a été fortement saluée par le représentant du Recteur de l’Uac, Marcel Zannou, car selon lui, « le progrès socioéconomique de la sous-région passe, entre autres, par le développement de l’assurance, lequel développement dépend notamment de celui de l’actuariat. A l’en croire, il faut un vivier d’actuaires, d’assureurs et financiers pour l’accompagnement des entreprises. Car, ajoute-t-il, il n’y a pas d’économie prospère sans entreprises performantes, il n’y pas d’entreprises performantes sans cadres performants et il n’y a pas de cadres performants sans une formation solide.
Patrice SOKEGBE