L'Institut de veille sanitaire établit un lien entre le surpoids et la perte d'autonomie. Elle conclut que le risque de perte de mobilité est plus élevé chez les femmes obèses ou en surpoids que les autres.
Dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 22 octobre, l'Institut de veille sanitaire (INVS) s'est intéressée à la prévalence de l'obésité et de la maigreur chez les personnes âgées en France. Elle constate que fréquence de l'obésité et la maigreur parmi cette population s'accompagne d'un risque accru de perte d'autonomie.
Une perte d'autonomie est définie par la difficulté ou l'impossibilité à réaliser une activité essentielle ou domestique comme se laver, s'habiller et se déshabiller, manger et boire, se servir des toilettes, se lever du lit, faire les courses, préparer les repas, faire le ménage, prendre ses médicaments, se déplacer, sortir de son logement, etc.
Les femmes obèses plus touchées par la perte d'autonomie
Les analyses ont porté sur une cohorte de 4 296 personnes âgées de 75 ans et plus. En moyenne, près de 15 % du panel a été considéré comme maigre, c'est-à-dire avec un IMC inférieur à 21. Les femmes étaient plus concernées que les hommes (19.6% contre 7.6 % chez les hommes). La prévalence de l'obésité (IMC supérieur ou égal à 30) s'est élevée à 14,6% en moyenne.
L'étude montre que les hommes en état de maigreur augmentent leur risque de perte d'autonomie. Chez les femmes, c'est plutôt l'obésité ou le surpoids qui augmente le risque.
L'INVS explique ce lien plus marqué entre obésité et perte d'autonomie chez la femme par "un risque plus élevé, en cas de surcharge pondérale, de développement d'une arthrose ou de troubles articulaires" et aussi par le fait que les femmes possèdent plus de masse grasse que les hommes. Autre piste possible, les femmes pourraient "sur-déclarer les restrictions d'activités" par rapport aux hommes.
Ces observations soulignent l'importance de promouvoir l'activité physique, une alimentation équilibrée chez les personnes âgées pour vieillir en bonne santé.