Le verdict est tombé. L’appel est possible. Mais pour l’instant, Sébastien Ajavon écope de vingt années d’emprisonnement ferme et d’environ cinq millions d’amende à payer dans les caisses de l’État.
Quel verdict!
Quelles conséquences?
Les commentaires vont bon train.
La première qui vient à l’esprit est d’ordre politique. Le vide que cela va créer pour les militants USL. Le gain politique du vide pour la Rupture. Cela ne m’intéresse pas moi. Ce qui m’intéresse et qui devrait intéresser tout le pays, c’est le volet économique.
Le vide créé dans le domaine de l’emploi direct et indirect. La désolation que cette descente aux enfers de Sébastien Ajavon alias ASG dans plusieurs centaines de famille. La chute du commerce des gens, donc leur espoir brisé.
Ces aspects n’intéressent pas les politiciens, même les opposants. Beaucoup font semblant de compatir à la douleur de cette victime juste pour leur intérêt, pour leur positionnement, ou pour leurs éventuels postes politiques illusoires.
Moi je vois, plutôt les nombreuses entreprises en voie d’être ensevelies. Les nombreux investissements. Les prêts au niveau des banques. L’effondrement presque immanquable de certaines banques. L’impact sur la santé financière d’autres.
Que deviendra radio Soleil et ses employés si tout s’écroule pour le roi du poisson?
El la maison d’assurance GAB, et ses employés?
Que deviendra Cajaf Comon?
Tout ça partira-t-il en feu?
Cette entreprise unique au Bénin du point de vue de sa taille et de sa puissance, court elle le risque de disparaître?
Et si on faisait un peu attention?
Et si l’on regardait tous les paramètres, des plus faciles aux plus compliqués?
Pour dire que demain est à nos portes.
Pour dire que la roue tourne, ou alors que «tout ça aussi ça passera»
Quand on regarde tout ça sereinement, on peut se demander si cette situation est profitable pour notre pays, même s’il s’avérait définitivement que les faits sont réels. Et que ce citoyen pas comme les autres est coupable.
Ce sont des questionnements profonds et pertinents, et nous voulons oser demander aux uns et aux autres de les mûrir profondément.