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Mise en service du poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké: Un outil d’intégration et de rapprochement entre le Bénin et le Nigeria

Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  La Nation
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© aCotonou.com par Atapointe
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Les présidents béninois et nigérian ont procédé, mardi 23 octobre, à la mise en service du poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké. L’infrastructure permettra d’accroître la compétitivité et l’efficacité sur ce corridor. Il a été réalisé avec la contribution de l’Union européenne et suscite déjà un grand intérêt de part et d’autre de la frontière des deux pays.

Un outil au service de l’intégration des populations béninoises et nigérianes. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier tout simplement le poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-
Kraké officiellement mis en service par les présidents Muhammadu Buhari et Patrice Talon. La ferveur des populations des deux pays, la forte mobilisation des acteurs du commerce, des cadres et la présence massive d’officiels témoignent de l’importance de cet ouvrage dont l’objectif principal est d’assurer une meilleure facilitation du commerce grâce à la combinaison des activités de dédouanement au même endroit en vue de réaliser des économies d’échelle. Ces postes de contrôle juxtaposés permettront aussi de simplifier les procédures douanières, d’accroître la coopération et la coordination des contrôles, d’encourager le partage de données et de renseignements. Leur mise en service aura aussi pour gain de renforcer la lutte contre la fraude.
C’est donc un outil attendu, gage d’une libre circulation des personnes et des biens. Kassi Jean-Claude Brou, président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont la structure aura été la cheville ouvrière de l’érection de l’infrastructure n’en est pas moins heureux. Ce poste permettra « de traiter dans un lieu unique, conjointement, les opérations de transport de passagers, de transit, de manutention de fret et d’inspection de bétail », annonce-t-il. Il devrait permettre, poursuit-il, de réduire les délais de dédouanement et contribuera à accentuer la coopération et le partage d’informations. Autre élément majeur mis en exergue par lui, l’impact sur les recettes douanières des Etats. Pour coordonner les activités, il est prévu la création d’une commission mixte qui bénéficiera des conseils et appui technique nécessaires de la Commission de la Cedeao. L’ouvrage, d’un coût d’environ 18 ,286 ,622.92 €, soit 60 milliards de francs CFA, est construit sur financement de l’Union européenne sur le corridor de trafic le plus dense de l’Afrique de l’Ouest et est installé sur un espace de 17 hectares avec plusieurs buildings entièrement construits ou réhabilités.
Il s’agit d’une frontière moderne construite selon les normes internationales pour répondre aux attentes des peuples de la Cedeao. Un bel exemple de bien public régional qui comporte de nombreux avantages. Sur le plan économique par exemple, il contribuera à la réduction du temps de transit des personnes, des biens et des services, de même qu’à la réduction des coûts de transport et de transaction. Sur le plan social, il est vu comme un élément contributeur à une meilleure compréhension et à une sensibilisation des usagers de la frontière et du corridor sur la lutte contre le harcèlement, l’extorsion de fonds et les pratiques répréhensibles le long des corridors.
Autant d’atouts que considère le président de la République, Patrice Talon, en notant qu’il s’agit « d’une étape importante dans le processus de construction d’un espace de libre circulation », non seulement au service du Bénin et du Nigeria, mais également de toute la sous-région. Muhammadu Buhari n’est pas d’avis contraire. Le président de la République fédérale du Nigeria note lui aussi qu’à travers ces postes, les économies des deux pays se porteront mieux. Mais c’est surtout leur apport à la libre circulation des personnes et des biens et à la lutte contre le rançonnement des voyageurs qui fascine davantage le président nigérian.

Josué F. MEHOUENOU
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