On le voyait venir. L’énergique Secrétaire général Paul Essè Iko, le seul favori sur la liste des prétendants au poste de Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a été confirmé ce samedi au cours de l’Assemblée générale (Ag) élective.
Il est appelé désormais à défendre les intérêts des travailleurs de cette Centrale pour plusieurs années encore. Le fougueux Paul Essè Iko monte la marche et tutoie l’avenir. La Cstb retrouve du « sang neuf » et la lutte sera, comme ils le disent si bien, plus déterminée. Pas donc de temps à perdre car le plus dur commence. Mais une question demeure tout de même.
Est-ce que ce nouveau personnage, révolutionnaire jusqu’aux tripes pourra-t-il toujours être diplomate comme son prédécesseur pour trouver au moment voulu les réponses aux préoccupations des travailleurs ? On se souvient que dans les pires instants de la crise dans le monde des travailleurs, l’autre au repos a usé de sa fougue mais aussi de la ruse pour pousser les décideurs à bout et obtenir le dénouement.
Le très audacieux Paul un peu trop extrémiste sur les bords pourra t-il toujours savoir ménager le bâton et la carotte pour tirer l’essentiel au moment venu ? Le gouvernement actuel qui a déjà une sorte d’antipathie pour le monde syndical au motif qu’ils injurient trop pourra t-il supporter le ton critique de ce syndicaliste qui n’hésitera pas à lancer ses flèches dorées soigneusement rangées dans son carquois ? Aux côtés de ses pairs alors qu’il assurait l’intérim du Secrétariat général de la Cstb, Paul Essè Iko n’a nullement été influencé par le groupe car rien n’avait fondamentalement changé en lui tant dans le fond que dans la forme.
Très apprécié par ses militants pour son jusqu’au-boutisme et son militantisme sans faille, Paul Essè Iko doit pour rêver bénéficier de la confiance de ces derniers, se concentrer sur les priorités en ménageant la fougue et la diplomatie syndicale. Le premier test du nouveau Secrétaire général sera sans doute la gestion des négociations en cas de crise dans le secteur de l’enseignement. Les prochains jours seront donc déterminants.