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Bénin : la gouvernance Talon marquée par la fermeture d’entreprises

Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  Autre presse
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© Présidence par DR
Visite de travail du chef de l`Etat, Patrice Talon en Suisse
Mardi 22 mai 2018. Visite de travail du chef de l`Etat en Suisse à l`invitation de mon homologue S.E.M. Alain Berset, Président de la confédération Suisse.
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S'il y a un secteur dans lequel le régime de la rupture connaît un échec patent, c'est particulièrement le secteur économique. En deux ans et démi, le régime de la rupture s'est illustré comme un gouvernement qui n'a pas d'état d'âme quand il s'agit de fermer des entreprises.

Dans un pays où le chômage est grandissant, on est étonné qu’un régime qui se veut social soit amené à fermer des entreprises qui ont créé des milliers d’emplois directs et indirects. Tout a commencé par trois structures sous tutelle du ministère de l’agriculture qui ont été contraintes de fermer des portes au profit de l’Aic qui appartient à un particulier. Au final, ce sont 1045 Agents qui ont été invités à aller s’enregistrer comme chômeurs.
Toujours au profit de l’installation de l’entreprise d’un particulier, Benin control qui marquait le retour du Pvi, la société Sttb au port de Cotonou s’est vue refuser le renouvellement de son agrément par le gouvernement. Dans la même foulée, la société Glo qui exerçait dans la téléphonie mobile a été sommée de plier bagages parce que les pourparlers sur le montant de renouvellement de la licence n’ont pas abouti. L’entreprise trouvait qu’elle ne pouvait pas payer le montant fixé par le gouvernement. Un montant qui était passé du simple au triple.

Au final, le gouvernement a jugé qu’il était plus important de contraindre l’entreprise à fermer ses portes plutôt que de continuer de laisser travailler plus de 1000 beninois. En faisant fermer la société Glo, il y a comme une double perte: celle des frais de licence que la société payait et qu’elle était disposée à revoir à la hausse mais aussi les emplois. Qu’est ce qui peut expliquer une telle position radicale du gouvernement ? Certains théoriciens de la gestion du pouvoir conseillent aux dirigeants de garder les populations dans la misère et le chômage pour leur vendre des rêves et acheter plus facilement leur conscience lors des consultations élections.

La fermeture d’entreprise la plus choquante à été celle de Libercom. Tous les économistes reconnaissent que le secteur de la téléphonie mobile est en Afrique celui qui génère le plus de bénéfice. Le fait que ce secteur soit essentiellement entre les mains des multinationales est une source importante de sortie des devises. Dès lors, avoir une entreprise nationale qui intervient dans ce secteur est salutaire parce qu’on est au moins sûr que les bénéfices générés restent dans le pays. Pour une entreprise comme Libercom, même en situation de faillite pouvait être sauvée par l’Etat . On pouvait trouver un moyen pour recapitaliser Libercom et de moderniser sa gestion. Mais il se pourrait que les considérations politiciennes ont pris le dessus sur des réflexes patriotiques.

Pendant que les dirigeants ailleurs négocient l’implantation des industries sur leurs territoires pour créer des emplois et augmenter les recettes des impôts et des taxes, au Bénin le gouvernement s’empresse plutôt de fermer le peu d’entreprises qui créent les emplois.
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