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Déclaration de Benoit Dègla, ancien ministre de Boni Yayi: «La méthode Talon est réaliste, pragmatique et loin de tout populisme »

Publié le jeudi 25 octobre 2018  |  L`événement Précis
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© aCotonou.com par DR
Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique Photo : M. Benoît Degla, Ministre de l`Intérieur et de la Sécurité Publique
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Le député Benoit Assouan Dègla était ce mardi, 23 octobre dans les locaux de L’Evénement Précis. 111e invité de la rubrique ‘’Sous l’arbre à palabre’’ l’ancien ministre de l’Intérieur de Boni Yayi, actuellement député à l’Assemblée Nationale, a décortiqué avec les membres de la rédaction du journal l’actualité sociopolitique nationale. Fidèle parmi les fidèles de Boni Yayi passé dans le camp Talon, l’homme n’a pas échappé aux questions relatives à son choix de soutenir les actions du chantre du Nouveau départ.

A cœur ouvert et sans complexes, Benoit Dègla est intervenu dans un premier temps sur son appartenance au Boc de la majorité parlementaire (Bmp) et sur le bilan de la 7ème législature dont il a dit la fierté de faire partie. Car, pour lui, cette législature rompue à la tâche et qui a brillé par le travail, votant des lois et ratifiant des accords de prêts et de financements au profit des populations béninoises. « Nous n’avons pas eu de vacances parlementaires entre la 1ère et la 2ème session ordinaire. Il y avait toujours une loi à étudier et à voter, un accord de ratification à autoriser, et notre rôle au parlement en tant que député du Bmp est d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ses projets et réformes », a-t-il expliqué.

L’ancien ministre a également salué la méthode Talon qui selon ses propos est « réaliste, pragmatique et loin de tout populisme ». Talon cherche la « solution définitive et n’est pas obligé de fonctionner comme l’autre », a-t-il laissé entendre, ajoutant qu’avant, le peuple vivait au-dessus de ses moyens et que le chef de l’Etat n’a fait qu’ajuster les choses et fait économiser l’Etat. « Si le Pag pouvait s’exécuter au plus à 75%, le Bénin en sortira gagnant », a-t-il précisé. Parlant de la réforme du système partisan, le député a dit être satisfait du processus des grands blocs en cours, des contours et de l’implication personnelle de Patrice Talon. « La Cour de répression des crimes économiques et du terrorisme n’est pas orientée vers les opposants au régime », a-t-il dit, donnant des détails sur le processus de la création de la Criet et sa légitimité.

Candidat pour les législatives de 2019, Benoit Dègla pense déjà à sa retraite politique. Cependant, son engagement à soutenir le régime en place ne faiblit pas. C’est pourquoi, il encourage le chef de l’Etat à aller au bout de ses réformes. Il a aussi invité les exilés politiques à venir répondre de leurs actes devant la justice béninoise.



« Je n’ai pas trahi Yayi… »

Parlant de sa démission des Fcbe, parti dont l’ancien chef de l’Etat, Boni Yayi est le président d’honneur, Benoit Dègla affirme n’avoir pas trahi ce dernier. « On ne trahit pas un homme, mais un peuple », a-t-il déclaré. « Lorsque vous avez été là pendant cinq ans, dix ans, et que le résultat attendu par le peuple n’a pas été atteint, que quelqu’un d’autre vient et dit : ‘’moi, ce défi, je vais le relever’’, si vous êtes un homme politique fidèle à la défense des besoins de vos populations, allez-vous tourner dos aux préoccupations des populations que vous dites défendre, pour quelqu’un qui n’a pas pu les satisfaire », a-t-il développé pour se justifier. Au sujet de l’enclavement de la localité dont il est originaire, Benoit Dègla a relevé que le défi est grand et permanent et déploré que les choses n’aient pas bougé car celui qui avait le pouvoir de relever ce défi ne l’a pas fait : « Il avait tout le pouvoir de décider de construire ou de bitumer la voie. Il n’a pas pu le faire, peut-être à cause d’une programmation, peut-être parce qu’il n’avait pas les moyens. Mais il avait le pouvoir de décider et il pouvait forcer, mais il ne l’a pas fait. Aujourd’hui, il se retrouve dans une position où il n’a plus ce pouvoir. Il n’a plus la capacité de décider, ni la capacité de faire faire. Mais, les besoins sont là ».

Yannick SOMALON
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