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Première expérience sexuelle : Une étape indélébile de la vie, après stress et hésitation

Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le secteur de la santé
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Crainte de dévoiler son intimité, peur d’avoir mal ou tout simplement de ne pas savoir comment faire. Les premiers rapports sexuels sont sujets d’angoisse, mais demeurent un instant inoubliable.
Chez les filles comme chez les garçons, la « première fois » suscite souvent beaucoup d’attente et d’anxiété. Si certains souhaitent vivre cette étape de la vie avec toute la romance possible, pour d’autres, c’est une mauvaise expérience qui revient tout au long de la vie, comme un cauchemar. Aicha T. raconte son expérience : « Je devais avoir 18 ou 19 ans. J’ai rencontré le garçon au cours d’une soirée et nous sommes allés chez lui. J’en garde un très mauvais souvenir car ce n’était qu’une aventure d’un soir. En plus, je n’ai pas pris du plaisir à çà. Je n’imaginais pas ainsi ma première fois et je regrette de m’être offerte comme cela. C’est mieux de se préserver pour faire l’amour avec une personne que l’on aime », confie-t-elle, l’air déçu.
Des témoignages pareils reviennent sans cesse et montrent la grande attente dont font preuve les jeunes pour ce début de vie sexuelle. Et pour ne pas avoir à nager dans un océan de regrets, l’hésitation prend place, puis s’invite l’angoisse. " J’ai eu ma première expérience à l’âge de 20 ans. J’ai pris mon temps car je souhaitais ressentir quelque chose de fort. Au départ, j’étais très stressé. Je n’avais pas du tout confiance, mais elle a su me guider psychologiquement et physiquement. L’entraide a facilité les choses », témoigne Atma Hounkanrin.

« Nous avons fait ça dans une voiture »
Ainsi, si ce n’est pas une question d’âge, c’est peut-être une forte envie de découvrir l’autre, d’avoir une confirmation de son "amour". Etre prêt pour la « première fois » est un ressenti personnel dont il vaut mieux parler ouvertement avec son partenaire. Il est important que les deux s’accordent sur le moment de se laisser aller, loin de toute pression. Lydie ne regrette pas de s’être donnée trop jeune : « J’avais 17 ans et j’en garde un excellent souvenir. Tout s’est très bien passé car rien n’était prémédité. Ce sujet était tabou chez mes parents et je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons fait ça dans une voiture. Nous étions très unis, ce qui a largement compensé le manque d’aise ». Cependant, ce moment de plaisir s’accompagne de douleur et d’une perte de sang provoquées par la déchirure de l’hymen. Mais il faut œuvrer à ne pas en rajouter. « Par peur de cette douleur, une jeune fille peut contracter (involontairement) les muscles de son plancher pelvien. Dans ce cas, la pénétration peut devenir plus difficile et plus douloureuse », a fait savoir Cécile Zossou, inspectrice en santé publique. De plus, « il est important de ne pas se précipiter et de ne pas sauter l’étape des préliminaires. Les caresses, massages… favorisent l’excitation sexuelle et préparent le corps des partenaires afin que le rapport se passe bien », ajoute-t-elle. Il faut donc tout un cheminement pour mieux vivre sa première expérience sexuelle, même si la pression psychologique reste inévitable.

Dr Stéphane Hountovo, Gynécologue-Obstétricien : « L’homme doit aider sa partenaire à surmonter cette étape »
Le premier rapport sexuel est une expérience que chacun vit à sa manière, mais qui nécessite des préparations cliniques. A travers cette interview, Dr Stéphane Hountovo, Gynécologue-Obstétricien à l’Hôpital de Mènontin explique comment s’y prendre.
A quel âge peut-on avoir ses premiers rapports sexuels ?
A partir de 18 ans, pas avant. A cet âge, le cerveau de la fille devient plus raisonnable et elle saura ce qui est bien pour elle.

Les premiers rapports sont-ils douloureux pour les femmes ?
Les premiers rapports sexuels font mal chez toutes les femmes. La sensation de la douleur varie d’une personne à une autre. La douleur qu’une femme x peut ressentir peut être moins vécue par une femme Y et cela selon leur degré de sensibilité. Parfois, la cause est banale. Si l’on n’a pas envie du rapport, si on accepte la pénétration avant d’être bien excitée, avant d’avoir bougé et obtenu la détente des muscles du bas-ventre, d’avoir bien lubrifié le vagin, la pénétration sera désagréable ou douloureuse.

Qu’est-ce qui peut justifier d’autre part cette douleur ?
L’origine de la douleur peut être organique (gynécologique, urinaire, vasculaire, dermatologique, ligamentaire) ou psychologique. Souvent, les causes sont intriquées, car on perd la confiance en soi et le corps se bloque si les causes organiques ont beaucoup duré. Le premier rapport consiste à éliminer la membrane qu’on appelle hymen. Ceci donne la douleur, du fait que le vagin est rétréci. Psychologiquement, si la femme s’est préparée à vivre cette douleur, elle pourra mieux la surmonter que celles qui ont été brutalisées, violées ou qui souffraient peut-être d’une infection sexuellement transmissible. Voilà les facteurs qui peuvent augmenter la douleur qui, quand même est physiologique et est due à cette première expérience.

Que ressent l’homme à cette occasion ?
L’homme ne ressent aucune douleur. Au contraire, il jouit. C’est un plaisir. Mais du point de vue psychologique, l’homme doit aider sa partenaire à surmonter de manière inoubliable cette étape. La douleur est beaucoup plus chez la femme qui la ressent.
Quelques conseils à l’endroit de celles qui attendent leur première fois ?
Premièrement, il faut se préparer à ça. Si vous êtes ensemble, après un temps, et vous décidez de passer à l’acte, vous vous donnez rendez-vous, il faut déjà savoir que ça fait mal. Le partenaire doit aller doucement pour amoindrir la douleur. Lorsque le premier contact est bien préparé, les autres fois ne feront plus mal. Au niveau clinique, il est conseillé de prendre un anti-inflammatoire pour empêcher le gonflement des lèvres pubiennes. Faire une bonne toilette avec les antiseptiques pour qu’il n’y ait pas une infection qui coïncide avec les premiers rapports sexuels.
Propos recueillis par : Marina HOUNNOU (Coll.)
Marina HOUNNOU (Coll.)
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