Le gouvernement poursuit ses réformes dans l’Enseignement supérieur. Dans le cadre de l’examen du dossier relatif à la nouvelle gouvernance des établissements publics, d’enseignement supérieur par le Conseil national de l’éducation (Cne), le chef de l’Etat a pris le décret n°2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesure transitoire à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités publiques au Bénin. Selon l’article 1er dudit décret, l’élection des recteurs, vice-recteurs, membres de Conseil d’administration d’université, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints d’unité de formation et de recherches des universités nationales du Bénin est suspendue. A cet effet, les autorités universitaires actuelles dont les mandats sont à terme sont maintenues dans leurs fonctions jusqu’à nouvel ordre. Cela permettra au Conseil national de l’éducation dont l’installation est prévue pour fin décembre ou janvier 2019 de définir les normes désormais applicables dans le secteur. Or, les élections étaient programmées pour la fin de ce mois de novembre. Il est donc tout à fait pertinent, vu le voisinage très court entre ces élections et l’avènement du Cne, de ne pas engager un processus de renouvellement des instances qui pourrait, à terme, être remis en cause. Cela pourrait également se trouver en porte à faux avec la dynamique qui serait issue des orientations que donnerait le Cne. C’est donc mû par le sens de responsabilité, de la cohérence et de la vision prospective que le gouvernement a décidé de maintenir en fonction les actuels responsables.