Le complexe Tiwani, sis à Porto-Novo, a servi de cadre, jeudi 25 octobre 2018, à l’ouverture de l’audience solennelle de la rentrée judiciaire 2018-2019. Cette cérémonie a connu la présence du Garde des sceaux, Séverin Quenum.
« Quelle justice pour quel développement? ». C’est le thème autour duquel s’est effectuée la rentrée judiciaire 2018-2019. Présidée par Ousmane Batoko, président de la Cour suprême (Pcs), cette cérémonie a été marquée par plusieurs discours. Le Bâtonnier Yvon Détchénou, à sa prise de parole, a fait savoir que le barreau opte pour une réforme globale contribuant à la justice équitable. Il a par ailleurs souhaité que ce thème fasse l’objet d’une réflexion commune, afin de favoriser le dialogue susceptible de porter un changement global des comportements. « A partir du mois de novembre, le barreau du Bénin va mettre en place la caisse des règlements pépinières des avocats, afin de mieux outiller les avocats, assurer la droiture de représentants de ce fonds pour les prescriptions légales en matière de lutte contre la corruption », a-t-il déclaré. Pour le procureur général, le développement est durable et équitable lorsqu’il va se résumer à un système judiciaire indépendant, une justice crédible et prévisible, égale pour tous, garantissant la sécurité pour les citoyens dans l’exercice de l’ordre, assurant la sûreté aux investissements, combattant l’impunité de la mauvaise gouvernance le tout dans le cadre d’un système politique consacrant les institutions démocratiques. Dans le rapport du bilan de l’Institution dirigée par le président Ousmane Batoko, on retient qu’en matière judiciaire au titre de l’année 2017-2018, 18 arrêts dont 13 arrêts définitifs sur les comptes des Communes, 2 arrêts provisoires sur les comptes des Communes, 1 arrêt sur les comptes des entreprises publiques et 2 arrêts provisoires sur les comptes des entreprises publiques. « Il s’agit d’une première dans l’histoire du Bénin qu’un compte de l’état soit calculé définitivement», a dit le président Batoko, avant de rassurer le gouvernement de l’engagement total de son institution à accompagner les réformes en cours. Le Garde des Sceaux, Me Sévérin Quenum, représentant le chef de l’Etat, quant à lui, a laissé entendre qu’il existe un grand nombre de magistrats de qualité dans le pays. C’est pourquoi il s’engage à travailler avec tous les hommes sous sa tutelle, afin de garantir une justice qui prône le développement durable et prospère.