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Actualité nationale : L’opposition déterminée à restaurer la démocratie

Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Matin libre
Rassemblement
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Rassemblement des forces d`opposition pour dire "Non" la gouvernance du Président Patrice Talon
Cotonou le 03 Novembre 2018. Les forces de l`opposition politique béninoise ensemble à Magestic Land pour dénoncer la gestion du pouvoir du Président Patrice Talon. Présence saluée du Vice président de l`assemblée nationale, l`He Eric HOUNDETE qui hier était de la mouvance politique
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Les forces politiques de l’opposition béninoise ont donné de la voix, à travers un grand rassemblement tenu ce samedi 03 novembre à la salle des fêtes le Majectic de Cotonou. Peignant un tableau sombre de la gouvernance du régime de Patrice Talon, elles ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’«acharnement politique contre les opposants ».

La mobilisation était très forte samedi dernier où les forces de l’opposition béninoise soutenues par une foule de militants, ont tenu à exprimer leur ras-le-bol, face à la gestion du pouvoir par le gouvernement de la rupture et surtout, l’acharnement contre les opposants. Ainsi, en l’absence de certains leaders comme valentin Djènontin, Komi Koutché, Fatouma Amadou Djibril, SimpliceCodjo, Léonce Houngbadji, Sébastien Ajavon, LéhadySoglo, tous contraints à l’exil par le pouvoir, les forces politiques de l’opposition : la Renaissance du Bénin (Rb), l’Union sociale libérale (Usl), les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le Parti communiste du Bénin (Pcb), le Parti pour la libération du peuple (Plp), et autres formations politiques de l’opposition, dans une déclaration officielle lue par le porte-parole, le député Léon Basile Ahossi, estiment que la démocratie est en souffrance sous le régime dit de la rupture. Ce qui explique leur mobilisation pour dire « Non à la mort programmée de la démocratie». Elles d énoncent par la même occasion, le non respect de son serment et de la parole donnée par le Chef de l’Etat. Ainsi, contrairement à la déclaration du chef de l’Etat de se débarrasser de sa toge d’homme d’affaires pour se consacrer au service de l’Etat et consolider l’indépendance de la justice, on assiste selon les propos du porte-parole, à la prise de multiples lois aussi liberticides les unes que les autres, affaiblissant le dispositif judiciaire du pays, avec des lois scélérates telles que les code pénal, et la naissance de la Criet, une cour spéciale chargée d’envoyer en exil ou en prison, ceux qui s’opposent à la pensée unique, et fortement contestée par les magistrats, avocats et tout le peuple. Par ailleurs, dénonce les forces de l’opposition, au nom d’intérêts bafoués par le régime précédent, des dizaines, voire des centaines de milliards seraient soustraits des comptes du trésor public. On assiste disent-ils à une avalanche d’actes aussi scandaleux que contraires à l’esprit de la constitution. Le Pvi du chef de l’Etat est revenu plus fort, le port et l’aéroport sont passés sous le contrôle des sociétés du Chef de l’Etat et la filière coton totalement contrôlée par le Chef de l’Etat, informe Basile Ahossi. Les institutions ont perdu leur indépendance, déplore-t-il. « Notre pays a besoin de tous ses fils, et de toutes ses intelligences pour se construire, l’Etat policier doit arrêter d’envoyer nos compatriotes qui pensent autrement en exil ou en prison », lancera le porte-parole.
Un appel patriotique



Les forces politiques de l’opposition béninoise n’entendent pas courber l’échine. Déterminés à se battre pour la restauration de la démocratie en péril, ils exigent l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires ciblées ; la libération immédiate des prisonniers politiques et d’opinions; l’abrogation des lois portant code électoral et charte des partis politiques ; la délivrance des récépissés aux partis politiques constitués. Aussi, réclament-elles le retour des exilés avec garantie de sécurité et possibilité de participer à la vie politique; la relecture du code pénale et l’abrogation de la loi portant création de la CRIET et la mise en place d’une structure paritaire de supervision des élections.



Th A.
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