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La loupe : L’opposition peut si elle veut

Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Matin libre
Rassemblement
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Rassemblement des forces d`opposition pour dire "Non" la gouvernance du Président Patrice Talon
Cotonou le 03 Novembre 2018. Les forces de l`opposition politique béninoise ensemble à Magestic Land pour dénoncer la gestion du pouvoir du Président Patrice Talon. Présence saluée du Vice président de l`assemblée nationale, l`He Eric HOUNDETE qui hier était de la mouvance politique
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L’opposition béninoise se réveille enfin!

Cela inquiétait plus d’un et laissait un arrière-goût amer pour la crédibilité de notre démocratie. On avait cru qu’à quelques mois des législatives de 2019, la passivité allait perdurer, et la mouvance allait régner en maître sans une force alternative en face.

Heureusement.

Samedi au Majestic, l’opposition a remobilisé la troupe. Toutes les têtes fortes, ont répondu présentes, y compris le député Éric Houndété, l’homme des abstentions au parlement.

Si la rencontre de samedi n’a pas abouti à la naissance d’un bloc compact, capable d’affronter les deux machines de la Rupture à savoir le Parti Républicain et le Parti Progressiste, elle redonne espoir aux démocrates impartiaux.

On peut tout au moins conclure que l’opposition ne dort pas, qu’elle est consciente de l’enjeu, et qu’elle n’est pas totalement déboussolée comme l’avaient commencé par clamer les agents de la Rupture.

“L’opposition est moribonde, elle est déboussolée, ou à jamais anéantie”. Il risque de n’en être rien du tout. Elle semble avoir toutes les chances pour gravir les échelons et parvenir à se stabiliser, même si le monumental Candide Azannai n’est pas encore totalement prêt. Il n’a certainement pas encore trouvé la stratégie adéquate pour démêler l’écheveau de la Rupture.

Les exilés ou les poursuivis sont capables depuis l’étranger, avec les hommes de conviction restés au pays d’organiser la victoire électorale. Dans l’opinion les nouvelles n’étant pas bonnes pour le pouvoir. Les nombreux béninois déçus, ne cherchent que des leaders capables d’incarner leur mécontentement et leur volonté de s’exprimer à travers les urnes. Si tout ça n’est pas organisé ces mécontents peuvent tomber au fil du temps, dans le piège de Talon (séduction) ou de celui de l’abstention.

Il restera le nerf de la guerre. Qui financera les listes de l’opposition?

Sébastien Ajavon depuis l’étranger?

Samuel Dossou, qui est trop remonté contre le pouvoir pour son dossier de rails?

Qui?

Qui prendra ce risque?

Les jours passent, les difficultés restent, mais le défi peut être relevé facilement.

Leur vraie force se trouve aujourd’hui dans trois mots :

Le courage, l’union et la solidarité.



Dine ABDOU
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