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Ayant maille à partir avec la justice:Les exilés sous le joug de l’appauvrissement

Publié le mardi 6 novembre 2018  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Le symbole de la justice
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Il y a une question éminemment importante que chaque citoyen doit se poser désormais. Qui gère la mutuelle de prise en charge des opposants exilés?

Ils seront bientôt une dizaine d’hommes politiques soupçonnés dans les fumeux dossiers de la République. Ces hommes et femmes vont à la queue leu leu en France et dans d’autres pays du Nord comme s’il y a une maison de secours aménagée pour eux là-bas. La foire à l’impunité lancée depuis un moment par les ténors de l’opposition frise le ridicule. Il suffit juste qu’on les soupçonne dans un dossier pour qu’ils prennent nuitamment leurs valises pour prendre la clé des champs. Cette pratique qui frise la délinquance dans une République organisée comme celle-ci amène à s’interroger. Quel modèle prônent ces hommes et femmes pour qui la dignité et l’honneur n’ont plus de sens ? Ils fuient la justice de leur pays clamant à qui veut les entendre qu’ils sont des exilés politiques. Pourtant, il y a quand même plein d’opposants dans le pays qui circulent librement. On dénombre encore assez d’hommes politiques qui affichent ouvertement leur opposition sans être inquiétés. Il n’y a pas vraiment de littérature à faire. Les opposants qui sont en exil sont ceux qui ont des démêlées avec la Justice. Ils savent qu’ils ont la main sale et qu’ils ne pourront jamais se tirer d’affaire. Comme ils sont en plein dans la gadoue, ils ont préféré prendre la clé des champs. C’est le moyen le plus sot et le plus facile de se défendre. C’est l’excuse facile d’exile qu’ils peuvent trouver pour couver le crime et la faiblesse. Seuls les faibles fuient. Les forts affrontent, endurent et gagnent. Cette logique de l’opposition est le signe patent d’une lâcheté effarante.

Qui les héberge ?

Même si on a des raisons de condamner l’acte des opposants fuyards on peut tout au moins s’inquiéter pour leur bien-être et leur sécurité, car ce sont des Béninois. A ce niveau, il est d’intérêt de se demander s’ils sont hébergés en France ou ailleurs et qui s’occupe d’eux dans ces pays. Il est vrai que la vie de maquis est difficile à endurer, mais il est déjà rassurant de savoir qu’ils ne dorment pas dans la rue. La question qu’on peut se poser par la suite est de savoir s’ils sont au moins pris en charge surtout que beaucoup d’entre eux ne possèdent pas d’appartement en France? S’il est à espérer qu’ils squattent chez les leaders de l’opposition qui en possèdent, on est pourtant en droit de se demander comment ils y vivent. Qui assure le budget de fonctionnement de tous ceux-là? Comment arrivent-ils à s’en sortir dans ces pays où le quotidien n’est pas facile ? On n’ose pas penser que ce sont les sous volés au pays qui servent de fonds de rapatriement et de prise en charge de ces hommes et femmes. Si l’hypothèse était à admettre, ce serait un grand malheur pour ce pays et une honte pour ces opposants qui n’ont rien trouvé à faire que de dilapider les ressources du pays. Dans la motion finale des soi-disant opposants ce samedi à Majestic, ils ont exigé le retour de ces fuyards : « Nous Forces de l’opposition déterminés à rétablir les fondamentaux de l’Etat de droit exigeons le retour sans condition et sans délai de tous les exilés politiques dans l’esprit de l’article 16 alinéa 2 de la Constitution ». Les opposants sont finalement dans la distraction. Le montage est lamentable.

Abdourhamane Touré
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