Maître Charles Badou est passé ce Dimanche 11 Novembre 2018 sur l’émission sociopolitique Cartes sur table de la radio Océan Fm. Avocat au barreau du Bénin, l’invité a opiné sur quelques sujets de l’actualité nationale. Il s’est par exemple prononcé sur la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Pour lui, cette juridiction spéciale installé pour lutter le trafic de drogue, la corruption ou encore le blanchiment d’argent a bel et bien sa place dans le système judiciaire béninois.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) essuie de vives critiques depuis son installation à la fin du mois d’Août dernier. Alors que l’institution travaille contre vents et marrées et présente déjà un tableau de chasse impressionnant, certains dénoncent l’instauration d’une cour d’exception. Invité à se prononcer sur la question, Me Charles Badou a laissé entendre qu’en attendant la réaction de l’Ordre des avocats qu’il ne se prononcera pas en sa qualité d’avocat. C’est donc en tant qu’un citoyen ordinaire qu’il donnera son avis sur le sujet.
Pour lui, au regard de ses attributions, la création de la Criet est totalement opportune. Citant en exemple la répression du terrorisme et des infractions connexes, Charles Badou se dit convaincu de la pertinence de son existence. A en croire ses propos, c’est un fléau qui plane comme une épée de Damoclès sur la planète. Et d’ajouter que le Bénin est potentiellement une cible. Il estime alors que c’est une bonne chose que le pays prenne des dispositions pour la répression et la réponse opportune à donner à ce genre choses dans la célérité. Il a ajouté que les crimes économiques, le blanchiment de capitaux « ne sont que ce qui suit naturellement ou habituellement le terrorisme ». Il va conclure sur ce sujet en indiquant que pour réprimer le terrorisme, il faut également réprimer ses sources de financement.