La création de la Criet est-elle opportune ? La question était au centre de l’émission sociopolitique « Cartes sur table » de la radio Ocean Fm, ce dimanche 11 novembre 2018. A l’occasion, Me Charles Badou et Mahmoud Guerguisse, ont croisé leurs arguments.
L’émission sociopolitique « Cartes sur table » de la radio Océan Fm, a reçu ce dimanche 11 novembre 2018, Me Charles Badou, avocat au barreau du Bénin et Mahmoud Guerguisse, président de la jeunesse au sein de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt). Pour Mahmoud Guerguisse, la Criet a été créée pour permettre que certains crimes soient jugés avec plus de rigueur. Pour Charles Badou, malgré les controverses et polémiques qu’a soulevées dans l’opinion la création de cette cour, le Bénin a incontestablement besoin de cette cour. « Je ne sais pas encore par quel miracle le Bénin arrive à contenir toutes les velléités terroristes, mais ça pourrait nous arriver à tout moment, et il faudrait qu’il y ait des juges pour décider dans de la réponse opportune à donner à ce genre de choses », a par ailleurs ajouté l’avocat. Me Charles Badou, a par ailleurs fait savoir que c’est ce qui est recommandé au plan international. Sur la question de savoir pourquoi la Criet fait autant peur, Mahmoud Guerguisse a estimé qu’elle fait peur à ceux qui ont des choses à se reprocher. « Quand vous voyez quelqu’un qui panique, cela veut dire qu’il a un problème », a-t-il laissé entendre. Sur la même question, Me Charles Badou, pense que la Criet fait peur parce qu’elle ne laisse personne indifférent. De ce fait, elle oblige tout le monde à bien se comporter pour ne pas tomber sous le coup de la loi. « La Criet ne laisse personne indifférent et quelque part. Cela oblige tout le monde à être sage. Chacun sait que la répression est possible et que la Criet ne statue que conformément aux lois qui existent dans le pays ». La comparution de Laurent Mètongnon et ses co-accusés devant la Criet le 15 novembre prochain a été également abordée. Sur la question de savoir pourquoi la Criet et non pas la Cour d’appel, Me Charles Badou, estime que la Criet peut le faire en raison de l’article 20 de la loi. « Tant que la décision n’est pas irrévocable, c’est-à-dire n’a pas été rendue en premier dernier ressort, la Criet peut être compétente sur la demande du Procureur spécial de connaitre du dossier», a-t-il déclaré. Pour finir, il a rassuré de ce que la Criet juge plusieurs dossiers et ce n’est pas seulement les dossiers qui attirent l’attention comme celui de Laurent Mètongnon.