La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a exprimé sa position sur les lois portant exercice du droit de grève en République du Bénin et statut de la Fonction publique. Au cours d’un point de presse animé, vendredi 9 novembre dernier, à la Bourse du Travail, la confédération a relevé des insuffisances.
Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, affirme qu’au Bénin, le droit de grève est consacré par la Constitution, en son article 31 qui stipule que : « L’Etat reconnait et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts, soit individuellement, soit collectivement ou par l’action syndicale. Le droit de grève s’exerce dans les conditions définies par la loi ». L’encadrement de la grève par la législation d’un pays ne peut aller à l’interdiction ou à la fixation du nombre de jours de grève, fait-il savoir. « Dans nos recherches, nous ne trouvons nulle part, dans les pays démocratiques, une telle législation », a soutenu le syndicaliste face aux hommes des médias.
Au sujet des amendements apportés à la loi n°2015-35 modifiant et complétant la loi n°2015-18 du 1er septembre 2017 portant statut général de la Fonction publique, Kassa Mampo a expliqué que beaucoup de choses y sont cachées dont les travailleurs et la jeunesse ignorent les aspects. Le syndicaliste a clarifié que ces lois sont des lois sociales à l’origine. Il regrette que tout se fasse au gré des députés de la majorité présidentielle, qui votent des lois à la va-vite. « L’on assiste à la précarité de l’emploi et à la misère des citoyens», soutient-il. La Cstb appelle les travailleurs à lutter pour la restauration de leurs droits syndicaux en vue de la satisfaction de leurs revendications.