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Rentrée judiciaire des cours d’appel: Sous le sceau d’une justice au service du développement

Publié le lundi 12 novembre 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Audience d`installation du premier Président de la Cour d`Appel de Parakou
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, le Professeur Joseph DJOGBENOU a assisté le jeudi 26 avril 2018 à l`audience d`installation du premier Président de la Cour d`Appel de Parakou, Monsieur GANGNI Edouard. L`audience est présidée en personne par le Président de la Cour Suprême du Bénin, Monsieur Ousmane BATOKO.
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L’audience solennelle de la rentrée judiciaire des cours d’appel a eu lieu, le vendredi 9 novembre dernier à Cotonou. Une occasion pour les magistrats de cette juridiction de faire le bilan de l’année écoulée et les projections pour l’année 2018-2019 qui vient ainsi de démarrer.

« La justice face aux enjeux du développement ». C’est sous ce thème que s’est déroulée la rentrée judiciaire des cours d’appel. A l’occasion, des représentants de l’Ordre des commissaires-priseurs, des huissiers, des notaires et des avocats ont exposé leur approche du sujet pour que des enseignements utiles puissent être tirés. Unanimement, ils ont reconnu qu’il ne peut y avoir développement durable sans une justice équitable. Pour le représentant des commissaires-priseurs, la justice est le levier qui permet d’avoir l’équité et la stabilité de tout développement. Wilfried Noubayè poursuit que le développement d’une nation n’est pas simplement un processus économique mais qu’il comporte des dimensions d’ordres social, politique, environnemental, culturel et juridique. La présidente de l’Ordre des huissiers du Bénin va abonder dans le même sens pour indiquer que la dimension économique seule ne peut conduire à un développement durable et équitable. Monique Kotchofa Fagnihou ira plus loin en affirmant que la justice est le baromètre de la démocratie et de l’Etat de droit. Elle ne peut donc être dissociée du développement.
Quant au président de l’Ordre des avocats du Bénin, Yvon Détchénou, il fera le diagnostic de l’état actuel de la justice béninoise et conclut qu’il y a malaise, mais il nuance que le ver est dans le fruit. A ce diagnostic, le garde des sceaux, ministre de la Justice va apporter des explications appropriées pour dissiper les inquiétudes. Maxime-Séverin Quenum va reconnaître qu’il y aura certes des débats autour de certaines questions notamment politiques, scientifiques, mais le débat juridique et judiciaire ne peut être un débat sémantique, politique ou polémiste. Il présente le tableau actuel de la justice et affirme qu’il faut à la justice, aujourd’hui, plus qu’hier, des juges pour animer les juridictions et du matériel pour rendre la justice efficace. Le premier président de la cour d’appel présentera ensuite le bilan de l’année écoulée. Arsène Hubert Dadjo affirme qu’au niveau des chambres correctionnelles, 144 arrêts ont été rendus, 135 arrêts au niveau des chambres civiles et 112 arrêts au niveau de la chambre commerciale. Il ajoute qu’en ce qui, concerne les tribunaux de première instance qui sont sous sa juridiction, 5715 dossiers ont été vidés en matière d’état civil, 272 dossiers en matière commerciale, 387 dossiers en matière sociale, 284 dossiers en matière de droit de propriété foncière, 3927 dossiers en matière correctionnelle fragrant délit et 654 dossiers en matière correctionnelle directe. Il rend hommage au gouvernement qui, pour sa part, a pris certaines mesures hardies pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs du secteur judiciaire. « Mais tant qu’il reste à faire, rien n’est fait », conclut-il pour inviter le gouvernement à toujours penser au secteur.

Babylas ATINKPAHOUN (Stag)
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