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Parquet de la République près le Tpi de Cotonou: Mario Metonou rappelle aux Opj leurs attributions

Publié le lundi 12 novembre 2018  |  La Nation
Elonm
© aCotonou.com par DR
Elonm Mario Mètonou, Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou
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Dans le cadre d’une enquête, les Officiers de police judiciaire (Opj) et les avocats n’ont pas toujours un rapport facile. Il arrive bien souvent que le zèle de l’un ou l’autre prime sur les prérogatives qui leur sont reconnues par la loi. En présence du bureau de l’Ordre des avocats du Bénin, la question a été abordée lors de la première réunion de commandement du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Elonm Mario Mètonou, avec les Officiers de police judiciaire de Cotonou.

La prérogative de la prorogation d’une garde à vue revient exclusivement au procureur de la République et à ses substituts. L’Officier de police judiciaire (Opj) n’a pas à apprécier, de son chef, l’opportunité ou non de maintenir un prévenu en garde à vue en dehors du délai légal. C’est un rappel sur lequel a insisté le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou (Tpi), Elonm Mario Mètonou lors de sa première rencontre de commandement avec les Opj de Cotonou. Il les a invités à accomplir leur mission avec dévouement et responsabilité, dans le respect de leurs prérogatives et des droits humains dont doivent aussi bénéficier les prévenus. Car celui qui est en garde à vue a tout aussi droit à un minimum, notamment appeler son avocat, sa famille, son médecin... Sans occulter la nécessité de traiter le prévenu dans le respect de son intégrité physique.
Outre les tâches des Officiers de police judiciaire, la séance a également permis d’aborder le brûlant sujet des rapports de collaboration entre l’Officier de police judiciaire (Opj) chargé de l’enquête et l’avocat venu défendre son client.

Faire preuve de courtoisie

Comment parvenir à une collaboration qui permette à l’avocat d’agir dans le respect des droits de son client et aussi aux Officiers de police judiciaire d’agir avec promptitude et célérité ? De cette interrogation, il ressort que les comportements et réflexes qui doivent régir les relations entre les Opj et les avocats dans l’accomplissement de leurs missions respectives doivent être empreints de courtoisie. «La collaboration avec vous demande beaucoup de courtoisie. Nous faisons des travaux différents mais nous sommes dans une même contribution, celle de la justice. Cette collaboration demande un minimum de respect mutuel», a précisé Me Charles Badou.
Après avoir insisté sur la nécessité de rapports cordiaux, le bâtonnier a également rassuré les Opj. «Si un avocat se comporte mal à votre égard, n’hésitez pas à m’en parler. Sinon, il faut que le procureur de la République soit régulièrement saisi, qu’il en saisisse le procureur général et que le bâtonnier soit tenu informé. Car autant nous exigeons de vous des rapports cordiaux, autant les avocats doivent en faire preuve», a-t-il mentionné. Il souligne aussi que seuls les avocats inscrits au barreau national ou ceux de l’espace Uemoa peuvent directement venir assister un client. Pour les avocats qui ne sont pas rattachés au barreau du Bénin ou aux différents barreaux de l’espace Uemoa, ils ne peuvent agir que sous le couvert d’un cabinet de la place régulièrement inscrit au barreau national. Les Opj doivent donc toujours vérifier si l’avocat est régulièrement inscrit à l’Ordre national. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou (Tpi) Elonm Mario Mètonou en dit autant. Il a rappelé aux Opj et avocats qu’en dépit de leurs rôles différents, les avocats et les Opj doivent être complémentaires.
Le temps de visite des avocats à leurs clients et les difficultés liées à la disponibilité des avocats ont également été au cœur des échanges.
Par ailleurs, Me Charlos Agossou rappelle: «Pour que l’avocat agisse, il faut absolument qu’il connaisse les charges, les éléments de poursuite retenus contre le prévenu». D’où la nécessité pour les Opj de communiquer franchement avec les avocats.
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