Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, s’est entretenu, ce mercredi 14 novembre, à son cabinet, avec plusieurs délégations dont des techniciens et cadres de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (Ooas). Ils ont discuté avec lui des préparatifs des prochaines assises à Cotonou des députés des 15 pays membres de l’espace Cedeao élargis à la Mauritanie et au Tchad, sur le financement de la santé et les questions de population.
Le député burkinabè Tamboura Océni, à la tête d’une délégation de techniciens et cadres de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (Ooas) s’est rendu, ce mercredi 14 novembre, au palais des gouverneurs à Porto-Novo. La délégation a échangé avec le président Adrien Houngbédji sur les préparatifs de la tenue au Bénin, en décembre prochain, d’une rencontre des parlementaires des pays de la Cedeao, de la Mauritanie et du Tchad, sur la problématique du financement de la santé et des questions de population. Selon les explications du député Tamboura Océni, la rencontre de Cotonou vise premièrement à évaluer les décisions prises lors de la rencontre de haut niveau tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en 2017 et qui a acté la déclaration d’engagement des Parlements de ces pays à veiller à l’augmentation du budget de financement de la santé par leurs Etats respectifs, à hauteur de 2% par an, d’ici 2030. Les assises de Cotonou ambitionnent, par ailleurs, de doter les parlementaires d’un comité interparlementaire, composé de 34 députés, qui seront la cheville ouvrière de la mise en œuvre de cette déclaration. En d’autres termes, il s’agit pour les parlementaires des 17 pays concernés de faire en sorte que la mise en œuvre de la déclaration d’Abuja de 2001 soit également une réalité. En effet, cette déclaration proposait aux Etats de consacrer 15% de leur budget aux problématiques de santé. Ce financement, aux yeux du député burkinabè, est indispensable face aux défis qui se posent à la santé de la population sur le continent africain. « Nos capacités nationales de réponse en cas d’épidémie, de problème de santé sont souvent faibles, ce qui nous amène souvent à courir derrière les bailleurs de fonds, alors qu’en principe, c’est une question de souveraineté. Nous devrions pouvoir mettre des ressources à la disposition de nos départements de santé », observe Tamboura Océni.
La déclaration de Ouagadougou de 2017 invitait donc les gouvernements à aborder les questions de populations avec plus d’attention et à mettre un lien entre les populations et le développement, à travers l’approche communément appelée le dividende démographique. Les assises de Cotonou, en décembre prochain, visent l’évaluation de ce qui a été fait depuis la déclaration d’Ouagadougou. Elle est déclinée en actions concrètes atteignables pour l’amélioration des conditions de financement de la santé des populations, précise le chef de la délégation des techniciens et cadres de l’Ooas. « Nous avons été très honorés d’être reçus par le président de l’Assemblée nationale du Bénin et nous avons eu une oreille très attentive à notre égard», témoigne Océni Tamboura.