La circulation des armes dans la sous-région Ouest africaine et au Bénin en particulier est une menace pour la paix. A cet effet, les autorités béninoisesà travers la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légère et petit calibre (Cnlcpal) ont pris de nouvelles dispositions pour contrer le phénomène. Didier Atchou et Gabin Tchahounka, tous deux membres de cette Commission, ont expliqué les tenants et aboutissants de cette initiative sur l’émission « Ma part de vérité », dimanche 18 novembre 2018.
La Convention de la Cedeao exige aux pays membres d’immatriculer leurs armes afin qu’il ait une traçabilité. C’est à cette tâche que s’attèle l’armée béninoise a fait savoir, Didier Atchou, Secrétaire permanent national de la Cnlcpal. Il s’agit du marquage. Cela consiste à donner à chaque arme un identifiant pour que l’origine puisse être vite identifiée. Selon lui, les forces de défense et de sécurité étaient en formation du 12 au 16 novembre 2018 pour le renforcement de leurs capacités. A son avis, d’autres séances de formations sont également projetées pour 2019 par l’Union africaine et la Cedeao afin de rendre la lutte efficace. « Nous devons être vigilants partout et à tout moment », a laissé entendre le Contrôleur général de la Police. Car, la situation de la Lybie a provoqué la disparition de 20 millions d’armes qui sont en circulation dans la sous-région. Il a indiqué qu’une sensibilisation sera faite à l’endroit de la population pour accompagner les forces de sécurité et de défense qui sont chargées de mettre la main sur ces réseaux de trafic d’armes. « Nous avons déjà pris le temps de recenser et de sensibiliser les fabricants d’armes artisanales dans le but d’avoir un œil sur leur production », a déclaré le Secrétaire. Pour sa part, Gabin Tchahounka, Assistant principal du président de la Cnlcpal, a précisé que la clarification des armes varie d’un pays à un autre. « La lutte contre la prolifération d’armes au Bénin est beaucoup plus accentuée sur les armes de petit calibre C’est-à-dire les armes dont l’utilisation est individuelle », a-t-il confié. Il a expliqué que la Commission est en train d’élaborer des stratégies afin de dénicher et barrer la voieaux réseaux de trafiquants.