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Le Matinal N° 4213 du 24/10/2013

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Lutte contre l’essence dite frelatée : Yayi Boni se plante à nouveau (L’aveu d’un échec cuisant)
Publié le vendredi 25 octobre 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
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Près d’un an après le déclenchement de la lutte contre la vente de l’essence dite frelatée dite ‘’Kpayo’’, le gouvernement du Président Yayi Boni décide de raccrocher. Ceci est l’expression de l’échec d’une politique mal conçue qui a causé des dégâts matériels et des pertes en vies humaines dans le Sud du pays, plus particulièrement dans l’Ouémé.

« Je vous donne cinq mois pour cesser votre activité… », a déclaré le Chef de l’Etat aux trafiquants de l’essence frelatée à la présidence de la République. Plus de cinq mois après cet ultimatum, la situation n’a pas évolué avec à la clé, la baisse du prix de l’essence ‘’Kpayo’’ (500F à 450F). On s’attendait au renforcement de la lutte contre ce phénomène quand le gouvernement lui-même décida de faire marche-arrière. Plusieurs observateurs de la vie socioéconomique nationale avaient déjà prédit l’incapacité du gouvernement du Président Yayi Boni à assainir le secteur des hydrocarbures au Bénin. Et pour cause ! Le sous-secteur de ‘’Kpayo’’ emploie des milliers de Béninois depuis des décennies. Tous les gouvernements, même pendant la période révolutionnaire, n’ont pas pu venir à bout de ce phénomène. Malgré la répression, les trafiquants ne tarissent pas d’imaginations pour contourner le dispositif des forces de l’ordre. Donc, pour éradiquer la vente de ‘’Kpayo’’, il faut mettre en place une politique de reconversion des acteurs de ce secteur d’activité. Ceci ne sera pas une mince affaire dans la mesure où il faut les recenser pour connaître leur nombre exact avant de proposer une vraie politique de leur reconversion. Où sont les 50 milliards FCfa à eux proposés par le gouvernement pour leur changement d’activité, il y a quelques mois ? De plus, l’insuffisance criarde des stations-services sur l’ensemble du territoire national démontre l’incapacité de l’Etat à supprimer le trafic de l’essence dite frelatée utilisée par la grande majorité de la population. Par exemple, il n’y a aucune station-service dans le département du Plateau et dans toute la vallée de l’Ouémé.

Politisation de la lutte

La lutte sélective contre la vente de l’essence de la contrebande est l’une des principales causes de l’échec du gouvernement contre le phénomène. La répression s’était accentuée dans le Sud, plus précisément dans l’Ouémé où des dégâts matériels et des morts ont été enregistrés, pendant que le trafic n’était pas réprimé dans d’autres régions. Des partis politiques, syndicats et organisations de la Société civile étaient montés au créneau pour dénoncer la méthode du gouvernement. C’est le cas du Parti du renouveau démocratique (Prd) qui a ouvertement critiqué la lutte telle que menée contre l’essence dite frelatée lors de sa dernière université de vacances en septembre dernier à Sèmè-Podji. De là, une question se pose : le gouvernement veut-il se racheter auprès des trafiquants à l’approche des élections communales et locales ? D’une manière ou d’une autre, le gouvernement a mordu la poussière dans sa volonté d’éradiquer l’essence de la contrebande.

Jules Yaovi Maoussi

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