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Editorial : Une taxe pour booster le sport !

Publié le mercredi 21 novembre 2018  |  Fraternité
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Plus de clubs professionnels, plus d’infrastructures sportifs et une jeunesse plus active. Aux balbutiements notés depuis des lustres en ce qui concerne ces différents défis, les Béninois peuvent se rassurer que le gouvernement Talon n’est pas insensible. Première et pertinente réponse, une taxe pour le sport imposée, au titre du budget de l’Etat exercice 2019, aux entreprises privées et publiques. Et pour ceux qui aiment les détails, 1 F sur 1000 du chiffre d’affaires hors Tva suffira, au bonheur des pratiquants du sport roi, du basket, du hand et de l’athlétisme. Du moins, pour l’instant, c’est une ingénieuse formule en faveur du développement du sport et une ambition politique qui se traduit dans les actes.
D’ailleurs, mine de rien, cette incitation au financement du sport aidera, non seulement, à créer des emplois mais également à mettre la jeunesse à l’abri de bien de vices. Ce qui est sûr, en toute chose, il y a un début et visiblement, celui qui consiste à faire une place de choix au sport est bien parti pour davantage révéler le Bénin dans certaines disciplines. Et puisque, au Bénin, le football est la plus grande des passions, alors, c’est aux jeunes de saisir cette aubaine qui leur est offerte par la formule « Taxe pour le sport ». Dans un contexte où les férus du cuir rond ruminent leur colère après la piètre prestation de leur équipe nationale, elle vient à point nommé. Reste donc désormais que chaque acteur concerné joue réellement sa partition.
D’abord, il y a le gouvernement qui, d’ores et déjà, pose les jalons pour l’avènement d’une industrie sportive mais qui ne devra pas faire l’erreur de se louper dans sa mission de suivi des engagements pris de part et d’autre. Car, une chose est de s’accorder, au vu et au su de tout le monde, sur une taxation mais l’autre chose, est que des esprits malins n’en arrivent pas à s’y soustraire par de fausses déclarations. En tout cas, si on n’y prend garde, rien n’est impossible. C’est pourquoi, il ne suffira pas de compter sur la bonne foi des entreprises mais envisager des mécanismes plus sophistiqués afin que ce qui revient de droit au financement du sport ne souffre pas d’astuces farfelues. Ensuite, si les violons sont réellement accordés et que la transparence est au rendez-vous, l’Etat ne jouera que son rôle de régulateur et passera, pour certainement s’investir mieux ailleurs, le relais du financement aux entreprises. Maintenant, a priori, qui injecte de l’argent pour un objectif à atteindre a forcément le pouvoir de décision.
Là, j’imagine déjà le remue-ménage que pourrait créer au sein des fédérations, la descente dans l’arène sportive des clubs sortis des entrailles de grosses boîtes. Mais bon, à la longue et c’est tant mieux, d’une pierre, le gouvernement fera deux coups en renvoyant définitivement les parasites qui tournoyaient surtout autour de la gestion du football à leurs chères études. Et quand on sait qu’une mission, c’est des moyens, on peut bien espérer que d’ici à là, avec cette ‘‘taxe pour le sport’’ que tout le peuple appelait de ses vœux, le Bénin n’aura plus besoin de changer l’appellation Ecureuils avant de se comporter dignement face à ses adversaires même les plus coriaces. Et s’il en est ainsi, ceux qui aiment le sport ne peuvent que se frotter les mains.
Angelo DOSSOUMOU
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