La rencontre régionale de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée entre le Sahel et les pays côtiers a pris fin, vendredi 16 novembre dernier, à Cotonou, avec une réunion ministérielle au cours de laquelle des recommandations ont été faites pour le développement de l’élevage et du pastoralisme en Afrique de l’Ouest.
Les ministres en charge de l’élevage des pays du Sahel et des pays côtiers, les experts et les partenaires techniques et financiers après trois jours de débats sont satisfaits de l’état de mise en œuvre des recommandations de la réunion ministérielle d’Abuja sur les conflits agriculteurs-éleveurs. Ils ont approuvé aussi le bilan de la campagne de transhumance 2017-2018 dans les Etats respectifs. Puis, l’état de mise en œuvre des initiatives en lien avec l’élevage et la transhumance dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). C’est au terme des travaux de concertation de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée entre le Sahel et les pays côtiers.
Au cours de la réunion ministérielle qui a sanctionné la fin des travaux, les ministres ont déploré les conflits qui ont émaillé par endroits la campagne de transhumance 2017-2018, liés pour une large part aux effets de la variabilité et du changement climatique qui ont entrainé une descente précoce des animaux vers les zones et pays d’accueil. Aussi, invitent-ils instamment les pays d’accueil et ceux de départ à une meilleure préparation de la campagne 2018-2019, et à prendre les dispositions idoines pour faire fonctionner les comités locaux, nationaux et transfrontaliers de transhumance. Ils exhortent à dynamiser les mécanismes de prévention et de gestion des conflits entre les différents protagonistes de la transhumance.
Les ministres en charge de l’élevage insistent sur l’urgente nécessité de capitaliser les bonnes pratiques des expériences nationales et de valoriser celles de la concertation régionale de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée. Ils demandent à la Cedeao de faciliter la mise en place d’un mécanisme de programmation conjointe dans le cadre de la mise en œuvre des programmes majeurs consacrés à l’élevage et au pastoralisme.
Au terme de leur réunion, les ministres invitent les différents acteurs, pays et organisations d’éleveurs, de pasteurs, d’agriculteurs et de la Société civile, les médias de s’abstenir de tout acte tendant à stigmatiser l’une ou l’autre des parties prenantes à la transhumance transfrontalière en Afrique de l’Ouest. A cet effet, ils insistent sur la nécessité de construire une vision globale qui prend en compte les aspects économiques, sociaux, culturels, historiques et sécuritaires du pastoralisme et de la transhumance transfrontalière dans l’espace communautaire de la Cedeao.