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Onzième conférence ministérielle de la Fonction publique: L’Ofpa en quête d’une meilleure performance

Publié le mercredi 21 novembre 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
La ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, Adidjath Mathys
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Le Bénin, siège de l’Observatoire des fonctions publiques africaines (Ofpa), a accueilli samedi 17 novembre, la onzième session de la conférence des ministres en charge de la Fonction publique des Etats membres. En quête de solutions aux dysfonctionnements de l’institution, ils ont, à la suite des experts, travaillé à définir les voies et moyens pour une administration publique tournée vers la satisfaction des attentes des usagers, et de l’Etat.

Les participants à la onzième session de la conférence des ministres de la Fonction publique des pays membres de l’Observatoire des fonctions publiques africaines (Ofpa) ont clôturé, samedi 17 novembre dernier leurs assises sur une note de satisfaction. A Cotonou, au cours de leurs travaux, ils ont posé les jalons pour redorer le blason de l’institution. Par la même occasion, ils ont lancé les bases d’une fonction publique au service du développement à travers des agents mieux outillés et plus conscients de leurs responsabilités. Avant le traditionnel huis clos des ministres, un panel de discussion sur le thème « La fonction publique, et la dématérialisation au service du développement » a permis aux participants d’échanger sur les enjeux majeurs de l’heure des fonctions publiques membres de l’Ofpa.
Déjà à l’ouverture des travaux, Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique a rappelé aux participants que le diagnostic des années 90 est toujours d’actualité malgré quelques avancées. Très peu de choses ont changé depuis lors, souligne-t-elle. L’Ofpa bat de l’aile depuis plusieurs années, faute de ressources suffisantes pour mettre en œuvre sa stratégie de développement. Une quinzaine d’années après l’initiative de Cotonou qui a consacré la naissance de l’observatoire, l’institution a amorcé « une régression graduelle qui a failli l’emporter au cours de ces cinq dernières années », souligne-t-elle. A cela s’ajoutent des difficultés financières aggravées par la non-tenue depuis janvier 2015 de la conférence des ministres, organe tenant lieu de conseil d’administration.
Fort heureusement, la rencontre de Cotonou vient mettre un terme à cette série de dysfonctionnements et annonce pour l’Ofpa des jours et lendemains meilleurs. Elle est assimilable à un « rendez-vous de tous les espoirs et d’un dialogue de vérité pour la résurgence de l’Ofpa » et rappelle l’objectif majeur de l’observatoire. Celui de permettre aux pays membres de mener une réflexion collective et mutualiser leurs expériences, en vue d’une uniformisation des pratiques administratives pour mieux enraciner la fonction publique dans le temps et assurer sa légitimité aux yeux des citoyens par la qualité des services rendus.

Les grandes résolutions de la Conférence

Au terme des travaux, les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de Madagascar, du Mali, du Mozambique, du Niger et du Tchad ont décidé de la tenue d’une session extraordinaire au plus tard en avril 2019 à Bamako (Mali). Ils ont aussi convenu de prendre acte du document de plaidoyer sur l’Ofpa et décidé de le reverser à l’ordre du jour de sa session extraordinaire qui doit se tenir au plus tard en avril 2019 à Bamako. Aussi, entendent-ils procéder à la relecture de tous les textes officiels de l’Ofpa en vue de recadrer ses missions au regard de l’évolution du contexte.
Il est aussi paru nécessaire à leurs yeux de relancer le paiement des contributions de tous les Etats membres au titre des années 2018 et 2019, d’apurer tous les arriérés de contributions antérieures à l’année 2018, d’encourager tous les pays membres à prendre part aux activités statutaires de l’organisation, de réaliser une étude sur la faisabilité de transformer l’Ofpa en un centre de formation professionnelle au profit de l’administration publique en matière de renforcement des capacités. Cette étude doit être soumise à la conférence extraordinaire de Bamako. S’agissant de la désignation du nouveau secrétaire exécutif, la conférence a décidé d’en confier l’administration provisoire au directeur général de la Fonction publique du Bénin.

Josué F. MEHOUENOU
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