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Editorial : Peines au nom de l’environnement !

Publié le jeudi 22 novembre 2018  |  Fraternité
Les
© aCotonou.com par DR
Les bacs à ordures
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Le verdict était très attendu et hier, il est tombé. Furieuse, Cotonou, la belle le voulait exemplaire pour dissuader les récalcitrants experts en pollution atmosphérique et incivisme qui mettaient à mal son charme. Fort heureusement, pour un début, le juge a frappé fort. Comme prévus par le code d’hygiène et la loi-cadre sur l’environnement, à tour de bras, il a distribué des peines d’emprisonnement, des amendes. Il a surtout saisi l’occasion pour lancer un signal fort aux incrédules. Au départ, ceux d’entre eux qui se sont laissé épingler étaient vingt-quatre. A l’arrivée, 09 des inculpés ont été relaxés au bénéfice du doute et une personne pour démence. Les autres ont tous écopé des amendes de 50.000 FCFA. Huit d’entre eux passeront également 15 jours derrière les barreaux tandis que six autres sont condamnés à six mois d’emprisonnement assortis de sursis.
Dans ces conditions, constatez avec moi que nul n’est censé ignorer la loi et qu’un homme averti en vaut deux. Malheureusement, tous les Cotonois ne l’entendent pas de cette oreille. Malgré les sensibilisations, les avertissements pour ne pas dire les menaces à peine voilées du Procureur de la République, il s’en est trouvé des ‘‘cobayes’’ qui ont voulu lui donner de la matière. Tant pis pour eux. Au moins, avec cette actualité très répugnante, ceux qui croyaient à une blague de plus savent désormais les risques auxquels ils s’exposent en s’aventurant dans cette affaire de dépôt d’ordures ménagères sur la voie publique.
Mais, si après ces condamnations d’hier, les structures de collecte de déchets ne respectent pas scrupuleusement leurs engagements envers les ménages, on serait aussi là, devant un grave préjudice causé à autrui qui mériterait une prompte intervention du Procureur de la République. Etant donné qu’il y a toujours des plaintes d’abonnés insatisfaits du travail desdites structures, il va sans dire, que sur un autre plan, il est toujours attendu avec la même fermeté.
Et si effectivement, il en est ainsi, c’est Cotonou, la belle constamment polluée qui s’en porterait mieux. D’ailleurs, avant la vingtaine d’inculpés dont on connaît à présent le sort, le maintien de sa propreté a déjà nécessité la condamnation de quatre agents de la mairie, obligés de débourser chacun 200.000 d’amende et de prendre des mesures diligentes pour l’assainissement de la ville avant une date butoir. Tout ceci réuni, à Cotonou, lentement mais sûrement, les bonnes habitudes rentreront dans les mœurs. Et quiconque, à ce rythme, prendra à la légère la protection de l’environnement, s’en mordra tout simplement les doigts.
En fin de compte, avec la volonté politique et la loi qui, enfin s’applique, Cotonou et pourquoi pas Porto-Novo et Parakou emboîteront définitivement les pas aux villes modernes comme Accra, Kigali et Nairobi. Dans tous les cas, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Et si ailleurs, elles y sont parvenues, ce n’est pas au ‘‘Bénin des réformes’’ qu’on ne pourra pas. Alors, si c’est pour la protection de l’environnement, que pleuvent seulement les peines sur la tête des égoïstes !
Angelo DOSSOUMOU
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