(Les trois coups de gong lance la fête du théâtre)
L’une des activités phares qui a ouvert le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) est la table ronde. vendredi 16 novembre 2018, comme prévu par la programmation établie, un panel qui a rassemblé autour de la table des avertis du monde théâtrale a dévoilé les forces du théâtre béninois et son importance dans la vie socioculturelle et politique du pays.
Erick-Hector Hounkpè et son équipe ont tenu le pari de l’organisation. Et la preuve en est la table ronde qui ouvre les manifestations. Le festival qui fait du Bénin le carrefour du théâtre tous les deux ans a ouvert ses portes pour le compte de cette année 2018 par une table ronde. Axée sur le thème « Théâtre et engagement civique et social pour un développement durable au Bénin », l’assise a enregistré la participation du dramaturge et metteur en scène, Ousmane Alédji, la comédienne Carole Lokossou, l’universitaire Jean Claude Houmènou et comme modérateur le professeur-écrivain Apollinaire Agbazahou. Ensemble, dans un échange enrichissant, ils ont essayé de faire l’état des lieux du rôle que le théâtre joue dans le paysage sociopolitique et culturel depuis que les acteurs qui s’investissent dans la création ont pris sur eux la responsabilité d’apporter leur pierre à l’édifice dans le processus de développement du Bénin. À en croire les panélistes, le théâtre doit pouvoir être une clé et en même temps le miroir dans lequel les acteurs du développement doivent lire la portée de leur action. Par ailleurs, les panélistes ont essayé de prouver que le théâtre a apporté un changement qualitatif dans beaucoup de domaine au Bénin, surtout dans le champ de la vision politique. Pour Ousmane Alédji, tous les créateurs qui interviennent dans la chaîne de la création font déjà, d’une manière ou d’une autre, preuve d’engagement. Et il en serait autant pour les autres acteurs de la société si chacun peut se retrouver à travers les différentes créations en vue de changer les comportements et les mentalités pour le bien être du Pays.
Cérémonie officielle…
Trois coups de gong, et le top des activités, est donné. L’esplanade intérieure est l’office d’accueil qui a abrité les festivités. En face d’un géant podium fortement éclairé, une tribune des officiels entourés d’un public très enthousiasmé ont pris place pour assister aux manifestations. Des groupes artistiques se sont succédé pour présenter de riches tableaux de chants et de danses dans une variété harmonieuse. Couleurs et images ont couronné les différentes prestations visiblement bien orchestrées. Du groupe Atchakata de Porto Novo au groupe de ballet dénommé les Elites en passant par le Ballet fédéral et les Femmes battantes, tout était réuni pour rendre agréable la cérémonie. Et dans cette ambiance riche en son et en cadence, l’autorité ministérielle, Oswald Homeky, puisque c’est de lui qu’il est question, place cette édition de la biennale sous le sceau du « Fitheb révélé ». Une idée appuyée par Erick-Hector Hounkpè, le Directeur du Fitheb qui n’a pas manqué de saluer l’effort du gouvernement à faire du Bénin le pôle attractif de la culture en Afrique et dans le monde.