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Journée internationale pour l’élimination des Vff : Orangez le monde pour faire entendre la voix des victimes

Publié le jeudi 22 novembre 2018  |  La Nation
Violences
© aCotonou.com par DR
Violences basées sur le genre au Bénin
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« Orangez le monde : Ecoutez-Moi Aussi ». C’est le thème mondial de la campagne tous unis contre les violences faites aux filles et aux femmes(Vff) qui sera lancée le 25 novembre prochain. Pour cette édition, l’Onu invite les partenaires à organiser des tables de discussion autour des violences et à créer des occasions de dialogue entre les activistes, les acteurs de prise de décisions et le public. Il s’agira de mettre en exergue la couleur orange en vue d’attirer l’attention du monde entier sur cette initiative.

La communauté internationale se mobilise contre les violences à l’égard des filles et des femmes. A l’occasion de la journée internationale retenue dans ce cadre, l’Organisation des Nations Unies exhorte les acteurs à divers niveaux à brandir la couleur orange pour soutenir la campagne ‘’Tous unis contre les Vff’’. Ce sera le symbole du combat pour attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur ce phénomène qui décime des milliers de victimes.

Les violences à l’égard des filles et des femmes sont une pandémie mondiale. Selon l’Onu, « elles constituent l’une des violations les plus répandues, les plus dévastatrices et les plus meurtrières dans le monde ».
Le dernier rapport de l’institution se focalise sur les inégalités entre les deux sexes. « Ces inégalités persistent dans le monde et empêchent les filles et les femmes d’exercer leurs droits fondamentaux. Elles compromettent leur avenir », relève le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Les Nations Unies considèrent les violences à l’égard des femmes comme la plus extrême des discriminations. D’après les données recueillies « auprès de 87 pays de 2005 à 2016, 19% des femmes âgées de 15 à 49 ans affirmaient avoir subi des violences physiques ou sexuelles infligées par un partenaire intime ». Dans les cas les plus extrêmes, ces violences peuvent conduire à la mort. « En 2012, près de la moitié des femmes victimes d’homicides volontaires dans le monde avaient été tuées par un partenaire intime ou un membre de leur famille, contre 6% des hommes ».

Pas de pouvoir de décision

L’une des violences les plus graves concerne l’excision. La mutilation génitale féminine représente un autre cas d’extrême violence. Si la pratique a baissé d’environ 24% depuis l’an 2000, sa prévalence reste élevée dans certains des 30 pays disposant de données représentatives à ce sujet. L’Onu relève qu’une fille sur trois âgées de 15 à 19 ans a subi un type de mutilation sexuelle contre près d’une sur deux en 2000.
Dans le domaine de la santé de reproduction, une frange importante de femmes n’a pas le pouvoir de décision. « Un peu plus de 52% de femmes âgées de 15 à 49 ans qui sont mariées ou vivent en union libre, prennent leurs propres décisions en matière de sexualité, de méthodes contraceptives et de services de santé dans 43 pays en développement », soutient le rapport de l’Onu.
Le problème de ressources financières constitue un handicap à la lutte contre les violences. Les initiatives de prévention et d’élimination des violences faites aux femmes se heurtent au manque de financement. L’Onu relève que le manque inquiétant de ressources financières est l’un des principaux obstacles aux efforts déployés pour prévenir la violence à l’égard des filles et des femmes dans tous les pays ».
En cela, les Objectifs de développement durable doivent davantage se focaliser sur la question des Vff. « Même si les programmes-cadres tels que les Objectifs de développement durable qui tendent notamment à éliminer les vff sont porteurs d’espoir, ils doivent pouvoir disposer de fonds suffisants pour pouvoir réellement transformer la vie des femmes et des filles », propose l’Onu.
L’institution indique les actions à mener en direction des femmes. « Des efforts plus énergétiques devront être faits pour parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles sur le plan juridique, afin de lutter contre les discriminations sexistes profondément ancrées qui sont la conséquence d’attitudes patriarcales et de normes sociales apparentées ».
Le Bénin n’est pas épargné du phénomène des violences faites aux filles et aux femmes. En dépit des efforts des acteurs de lutte, le phénomène persiste. Des cas de viol, d’exploitation économique, des mariages précoces et forcés sont encore une triste réalité dans le pays. Le pays devra alors redoubler d’effort en misant davantage sur les sensibilisations et en veillant au respect des droits humains afin d’être un modèle pour des pays africains d’ici l’échéance des Odd. Cela est possible si le Bénin s’y engage !

Maryse ASSOGBADJO
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