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Un cultivateur sorti de force d’un commissariat et charcuté

Publié le samedi 24 novembre 2018  |  BENIN WEB TV
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© Autre presse par DR
Une délégation gouvernementale apaise populations et bouviers transhumants suite aux affrontements mortels à Agbangnizoun
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Les conflits entre peulhs et cultivateurs continuent de faire des victimes. Cette fois ci c’est dans la commune de Pèrèrè qu’un cultivateur a trouvé la mort le mercredi 21 novembre 2018, malgré qu’il s’est réfugié dans un commissariat.
Selon l’information publiée par le quotidien Daabaaru, la victime du nom de Moussa Chabi Yara a empêché un peulh d’introduire son troupeau dans son champs de Soja. Mais à sa grande surprise, le peulh en question revient avec d’autres compagnons et lui propose de l’aider à faire la récolte dans son champ et en retour les bêtes pourront brouter les herbes et autres.

Nul n’est en mesure de dire les résolutions de cette discussion entre les deux camps, mais ce qui est connu de tous c’est qu’après ces échanges, le cultivateur Moussa Chabi Yara s’est réfugié au commissariat le plus proche. Il était en interrogatoire quand un groupe de peulhs conduit par le chef village d’Alafiarou ont fait irruption et malgré la résistance des forces de l’ordre l’ont arraché du commissariat.

Quand ils ont réussi à sortir des quatre murs des policiers, ceux ci n’ont pas perdu de temps avant d’arracher cruellement la vie au cultivateur. Il a été en effet charcuté à coups de gourdins et de machettes devant le commissariat. Selon les peulhs, Moussa Chabi Yara serait l’auteur de la mort de l’un de leurs compagnons dont le corps sans vie aurait été retrouvé dans le champs du cultivateur. Mais après l’examen du corps, le médecin aurait déclaré que celui ci ne présente aucun signe de bagarre. Cependant, il a constaté un saignement du nez.

Le rapport de l’interrogatoire du cultivateur avant sa mort retrace sa version des faits.

« avant que le cultivateur en question ne meurt, il a déclaré au commissariat la veille de sa mort qu’il était dans son champ, qu’il a reçu la visite d’un peulh qui lui a proposé de travailler avec lui dans son champ, de récolter le soja et en retour, ses bêtes viendront brouter les feuilles et autres, il paraît que c’est comme ça qu’ils ont l’habitude de faire. Ce qu’il a donc accepté mais le cultivateur a reçu la visite de deux autres qui voulaient aussi les mêmes services en quelques sortes. Mais de leur propos ça n’a pas plu à l’agriculteur et c’est de là qu’il leur a dit, non allez ailleurs moi je ne veux plus travailler avec vous et il les a laissé comme ça. Personne ne peut témoigner de ce qui s’est passé entre les bouviers. Même celui qui est mort là on ne sait pas s’il fait partie de ceux là qui étaient venus voir l’agriculteur. Est-ce les deux autres bouviers qui se sont entendu pour tuer leur troisième ? Ou l’agriculteur qui l’a tué ? On ne saurait le dire pour le moment ».

Propos du Directeur départemental de la police républicaine, Pacôme Anato

Il faut souligner que deux des peulhs auteurs de la mort du cultivateur ont été pris dans les mailles de la police républicaine. Par contre, le reste du groupe et le chef village d’Alafiarou sont en cavale.
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