Oeuvres d’art pillées par la France : Le Bénin salue les recommandations d’un rapport sur la restitution à l’Afrique

Publié le samedi 24 novembre 2018 | intellivoire.net

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Artisanat au Bénin : La sculpture

Les ministres béninois des Affaires étrangères et de la Coopération Aurélien Agbénonci et des Sports, de la Culture, du Tourisme, Oswald Homeky, se sont félicités vendredi à Cotonou, des recommandations d’un rapport sur la restitution à l’Afrique des œuvres d’art pillées par la France.
Dans ce document qui devra être transmis le jour même au président français Emmanuel Macron, l’historienne de l’art Bénédicte Savoy et l’universitaire sénégalais Felwine Sarr ont suggéré la modification du code du patrimoine français en vue “des restitutions temporaires et des restitutions définitives” des œuvres d’art pillées sur le continent africain.
“Pour ce que nous avons entendu jusque-là autour de ce rapport, c’est que ce document va dans le sens qu’a souhaité le président français Emmanuel Macron : Créer des conditions pour une restitution des biens culturels et c’est ce que le Bénin souhaite”, a confié à la presse, le ministre béninois de la Culture, Oswald Homeky.
“Nous saluons les propositions contenues dans ce rapport sur la restitution à l’Afrique des œuvres d’art pillées par la France. Ces propositions vont au-delà même des attentes du gouvernement béninois”, s’est réjouis, pour sa part, le ministre béninois des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, dans une déclaration à la radio publique béninoise.
“Entre partenaires, on ne parle pas de victoire, on parle d’avancée. Mais c’est vrai que le Bénin est préoccupé par ce sujet puisque vous savez que le développement touristique fait partie du programme d’action du gouvernement. Ce que nous essayons de faire, c’est d’affiner notre offre touristique avec des choses qui sont à nous et qui par les vicissitudes de l’histoire sont allées ailleurs”, a encore souligné, le chef de la diplomatie béninoise.
D’après Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, 90 000 objets provenant d’Afrique subsaharienne se trouvent actuellement dans les collections publiques françaises, dont 70 000 au musée du Quai Branly à Paris. Les 20 000 autres sont réparties dans d’autres musées ou villes portuaires françaises dont Bordeaux, Nantes et Marseille.

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