La France vient d’autoriser la restitution au Bénin de 26 œuvres d’arts. Un geste qui s’inscrit dans le prolongement du discours de Ouagadougou, où Emmanuel Macron a défini, l’agenda de restitution des œuvres d’arts pillées en Afrique Subsaharienne par la France. Parmi les milliers d’œuvres exposées dans les musées parisiens, figure une pièce d’une valeur inestimable. Le trône du Roi Béhanzin devrait revenir dans le royaume de Kondo le requin dans les mois à venir.
C’est dès juillet 2016 que le Bénin a adressé une demande officielle à la France, pour la restitution de son patrimoine culturel. De sources proches de la diplomatie béninoise, les responsables du Musée du Quai Branly qui conserve par exemple le trône du Roi Béhanzin, ont échangé avec les autorités béninoises. En réalité ce musée conserve près de 5000 œuvres ramenées du Bénin.
Grâce aux discussions ouvertes avec la France , Patrice Talon offre donc une possibilité aux béninois de revoir par exemple les œuvres royales, évoquant les règnes des rois d’Abomey Ghézo (1818-1858), Glélé (1858-1889) et Béhanzin (1890-1894), des trônes, de récades, et les sceptres royaux. Plusieurs toiles saisies par les français, pendant l’époque coloniale devront être ramenées également vers les musées en construction au Bénin.
Si certaines pièces ont été conservées soigneusement dans les musées, d’autres ont atterri chez des privés et ont fait objet de vente. Cependant, en pleine campagne électorale en 2016 au Bénin, un candidat, en l’occurrence Lionel Zinsou, avait annoncé avoir acheté un trône du Roi Béhanzin. L’information semble erronée, puisque selon le Musée du Quai Braly ce trône serait toujours en France. Il faut reconnaitre qu’il appartient au patrimoine du Bénin et ne peut se retrouver dans une collection privée quel que soit le mode d’acquisition.
Désormais l’histoire du royaume d’Abomey va se poursuivre. Le retour des pièces est une grande satisfaction déjà pour les gardiens de la tradition qui condamnaient les copies de certaines œuvres. Au-delà de la valeur culturelle et cultuelle, c’est la visibilité du Bénin qui sera bientôt en jeu à travers un autre grand projet ; la construction de plusieurs musées modernes.