Les forces de sécurité publique et la justice veillent au grain pour lutter contre la criminalité faunique. Trois trafiquants de plus de 14 kg d’ivoires arrêtés à Akpakpa, Sèmè Kraké et Porto-Novo le mercredi 26 septembre 2018 ont été fixés sur leurs sorts. Le lundi 26 novembre 2018, ils ont été condamnés à 3 mois d’emprisonnement ferme par le Tribunal de première instance de Cotonou.
Trois mois d’emprisonnement ferme, 100 000 FCfa d’amende chacun puis 1.000.000 de FCfa à verser à l’Etat béninois représenté par la Direction générale des eaux et forêts. C’est la décision rendue par le Tribunal de première instance de Cotonou dans le cadre de l’arrestation de trois criminels fauniques à Akpakpa, Sèmè Kraké et Porto-Novo le 26 septembre 2018. Cette condamnation est un signal fort lancé dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Elle traduit non seulement la volonté du gouvernement de quadriller davantage le territoire national pour que les réserves de faune ne soient vidées mais surtout cadre avec l’article 153 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin. Ledit article sanctionne d’une amende de 100 000 à 500 000 FCfa et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans quiconque fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine. L’éléphant étant une espèce intégralement protégée et catégorisé en A au regard de la loi citée supra, l’idéal serait que ces trafiquants soient châtiés conformément à l’article 154 qui « punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis », surtout que l’auteur principal a été pris en flagrant délit de commercialisation de 14 kg d’ivoires.