Au Bénin, les enfants sourds sont les grands oubliés du système éducatif. Le premier collège public pour sourds et malentendants du pays n’a ouvert qu’en 2012, et selon notre Observateur, les conditions d’apprentissage y sont toujours particulièrement difficiles. Jusqu’à l’année dernière, l’immense majorité des enfants sourds béninois ne dépassaient pas le niveau CM2. Quand ils avaient la chance d’être scolarisés….
Les rares établissements – dont un seul public – qui leurs étaient réservés ne dépassaient pas la primaire. Il existait toutefois un collège privé à Porto-Novo, au nord de Cotonou. Mais à 480 000 francs CFA (environ 730 euros) l’année avec un salaire minimum au Bénin de 30 000 FCFA, il n’était accessible qu’à une poignée de privilégiés."Les professeurs n’ont pas été formés pour enseigner". Les perspectives étaient alors plutôt limitées : soit les enfants partaient en apprentissage, soit ils restaient chez leurs parents, sans accès à l’éducation. Si l’ouverture du collège d’Akogbato est une petite révolution en soi, les enfants sourds restent encore largement marginalisés, comme l’explique notre Observateur, Abdoul Zigo. Mon neveu a 17 ans. Il vient d’entrer cette année en sixième au collège d’Akogbato.... suite de l'article sur France 24