Dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat féminin au Bénin, il a été lancé ce mardi 27 novembre, à Cotonou, le projet d’appui au développement de la chaine de valeur-karité dont le montant global est de plus de 3,5 milliards de francs Cfa. Un projet fortement soutenu par plusieurs partenaires dont le Cadre intégré renforcé (Cir) lors de la cérémonie de lancement présidée par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, représentant son collègue de l’Industrie et du Commerce.
Troisième produit agricole d’exportation au Bénin après le coton et l’anacarde, le karité attire aujourd’hui l’attention de tous eu égard à son importance dans le développement de l’économie béninoise. A la cérémonie de lancement du projet d’appui au développement de la chaine de valeur-karité pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin au Bénin, tous les intervenants sont unanimes pour reconnaitre l’importance de la filière dans ses différents aspects.
« Le projet d’appui au développement de la chaine de valeur-karité pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin au Bénin est un projet qui va impacter plus de 200 000 femmes », se réjouit le directeur général du Commerce, Jean Bernard Favi. Pour lui, ce projet entre dans le cadre des projets inscrits au Programme d’actions du gouvernement (Pag) et a reçu l’appui de plusieurs partenaires en particulier le Cadre intégré renforcé (Cir) de l’Organisation mondiale du commerce (Omc).
Pour le directeur général du Secrétariat exécutif du Cir, Ratirakar Adhikari, l’initiative du Cir vient d’un partenariat entre plusieurs organisations et des Pays les moins avancés (Pma) et dont le rôle est de renforcer les capacités de ces Pma. Un partenariat qui a commencé, selon lui, depuis 1997 avec deux étapes dont la première est celle du renforcement des capacités.
En apportant leur appui à ce projet, les partenaires techniques et financiers ne regrettent pas leur acte, souligne le porte-parole des donateurs, le facilitateur Harry Van Dijk, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas près le Bénin. « Le projet vient apporter une solution à la diversification des exportations », explique-t-il. Pour lui, c’est un projet clé, surtout qu’il concerne en grande partie des femmes.
Les trois composantes du projet
Après avoir salué la clairvoyance des initiateurs de ce projet, le facilitateur des donateurs a encouragé les femmes bénéficiaires dudit projet à poursuivre leur combat. « Nous sommes prêtes pour l’atteinte des résultats du projet », a rassuré le porte-parole des bénéficiaires, Mèmounatou Zacari Kora. Il faut rappeler que la chaine de valeur-karité s’est affirmée comme une opportunité de développement local et national et une source de revenus pour les acteurs. Et face à la vulnérabilité des acteurs directs notamment les femmes qui y exercent, le projet met un accent sur un ensemble d’actions visant à asseoir un développement durable basé sur l’engagement et la responsabilité de chaque acteur.
Selon la présentation qui a été faite par Bienvenu Kokou du Cadre intégré renforcé, le projet porte sur trois composantes. La première composante macroéconomique est relative aux activités d’appui à l’amélioration de la performance de la chaine de valeur-karité pour la rendre plus capable de contribuer de façon durable au développement des exportations du Bénin en général. La deuxième, méso économique, regroupe les activités relatives au renforcement des capacités opérationnelles des structures techniques d’appui de la filière karité et à la promotion des pratiques de mise en marché des produits de karité et de ses dérivés. La troisième composante qui est microéconomique regroupe les activités d’appui à l’autonomisation des femmes en particulier dans les zones de production.