En deux ans et demi de gestion, quelle lecture peut-on faire de la politique globale de l’actuel gouvernement ? Quelles sont les failles et les succès et quelle approche entrevoir en vue d’une meilleure efficacité des décisions? La démarche de l’Association béninoise de droit constitutionnelle appuyée par la Fondation Friedrich Ebert a consisté à organiser un débat sain et constructif autour de ces différentes questions. Prennent part depuis hier à ce workshop, les acteurs politiques de l’opposition critique et de la majorité, les secrétaires généraux de centrales et confédérations, les acteurs de la société civile et les économistes. Selon le Président de l’Association Joël Aïvo, la finalitéde cet atelier est de parvenir, dans un élan constructif, à mesurer l’impact des décisions gouvernementales sur tous les plans. « Il s’agira d’analyser les effets positifs ou négatifs de la politique globale du gouvernement et donner à ceux qui sont en action, les outils et moyens pour améliorer les politiques menées », a-t-il laissé entendre. Le représentant de la Fondation Friedrich Ebert a salué la démarche de la Fondation qui s’inscrit dans l’évaluation des politiques publiques et assure une meilleure évaluation des actions menées au niveau macroéconomique par les gouvernés. Les différentes communications sont relatives à la politique gouvernementale au plan économique, les dividendes sociaux des politiques gouvernementales et la portée et les impacts des réformes politiques du gouvernement. Les discussions assez houleuses ont permis de noter des divergences profondes, mais aussi des convergences au niveau de certaines performances de la gouvernance actuelle. Même si dans le fond, il a été suggéré une communication plus adaptée et une méthodologie plus appropriée, le constat dans l’ensemble est celui d’une gouvernance macroéconomique assez satisfaisante, mais visiblement sans impact réel sur le quotidien des populations. Les travaux se poursuivent ce jour.