Le monde syndical béninois est en deuil. Depuis la nuit du vendredi 30 Novembre 2018, il a perdu l’une de ses icônes. Il s’agit de Gaston Kassogbé Azoua, précédemment secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) pendant deux décennies avant de céder le fauteuil, le 17 avril 2013. Enseignant de profession, il a tiré la révérence des suites d’une longue maladie. Il faut rappeler qu’en 2014, il a connu de graves malaises de santé qui l’ont conduit aux urgences. A la suite de la triste nouvelle, l’homme reçoit déjà des hommages dans le rang de ses désormais anciens camarades de lutte. C’est le cas de la Csa-Bénin de Anselme Amoussou qui déclare : « Je l’ai connu au moment où il était déjà au cœur de l’action syndicale militante. Mais les témoignages montrent qu’il a été également grand activiste politique dans la période révolutionnaire marxiste léniniste de notre pays. Son combat a grandement contribué au renouveau démocratique dans notre pays. Il a vécu l’exil et la prison sous le Prpb. J’ai le souvenir d’un homme de courage et de détermination qui n’avait jamais peur de prendre les risques nécessaires pour défendre ce qu’il considérait comme étant les principes de démocratie et de liberté ». Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Cgtb, Lucien Glèlè Langanfinse dit aphone devant cet événement qui annonce la disparition de cette figure indétrônable de la classe ouvrière. Précisons que depuis que Gaston Azoua s’est retiré de la scène syndicale, apprend-t-on, l’enseignant n’a pas recouvert totalement sa santé.
Les hommages de la CSA-Bénin suite au décès de l’icône du syndicalisme béninois, Gaston AZOUA, Ancien secrétaire général de la CSTB
Une vie de combats. Une vie dédiée à la défense des intérêts des travailleurs. Une vie de renoncements au service de la liberté. C’était un grand homme surtout pour le monde syndical. Il a été longuement malade et il a lutté dans la discrétion et très courageusement contre la maladie. Il doit être heureux certainement, car il a vécu pleinement sa vie de militantisme. Je voudrais dire mes condoléances et celles de toute la famille syndicale de la CSA-BENIN à la famille AZOUA et aux membres de la CSTB dont il a été un excellent secrétaire général pendant plusieurs années.
Je l’ai connu au moment où il était déjà au coeur de l’action syndicale militante. Mais les témoignages montrent qu’il a été également grand activiste politique dans la période révolutionnaire marxiste léniniste de notre pays. Son combat a grandement contribué au renouveau démocratique dans notre pays. Il a vécu l’exil et la prison sous le PRPB.
J’ai le souvenir d’un homme de courage et de détermination qui n’avait jamais peur de prendre les risques nécessaires pour défendre ce qu’il considérait comme étant les principes de démocratie et de liberté.
Il a certainement impacté et marqué énormément le paysage syndical béninois et africain. Il mérite les hommages et les honneurs. Les travailleurs ne peuvent pas oublier la bataille menée par lui et d’autres pour empêcher l’aboutissement du projet unilatéral de l’avancement au mérite.
Je me souviens de lui également comme d’un homme affable qui avait toujours le bon mot pour plaisanter et détendre l’atmosphère. Je répète que nous devons, nous travailleurs, être conscients qu’aucun hommage ne peut être à la hauteur des acquis que le SG AZOUA a permis d’engranger pour la classe ouvrière.
C’est le moindre que nous pouvons lui faire après avoir si intensément profité de son engagement.
Que le ciel l’accueille avec bienveillance !
Anselme Cossi AMOUSSOU, Secrétaire Général de la
CSA-BENIN