Pourtant, la défaite des blocs soutenant le président-politicien Patrice Talon vaut mille sacrifices
Il n’existe pas de prostitué difficile, tout est une question de prix car, la pute ne discute pas la distance ni la salubrité des lieux où elle doit exercer. Si elle est bien payée, elle fait tout ce qu’on lui demande. Quelle autre description sied mieux à cette 7ème législature ? Une 7ème législature caractérisée par le vote de lois scélérates : la loi portant charte des partis politiques, le code électoral d’exclusion des classes et couches populaires de tout droit politique réel, la loi sur l’embauche, la loi sur le code numérique… Une 7ème législature a achevé de transformer officiellement le Bénin en une ploutocratie, c’est-à-dire le pouvoir des riches en réduisant la couche populaire productrice de l’essentielle de la richesse nationale. Cette 7ème législature a poussé la cruauté assez loin en supprimant également le droit de protestation à cette vaillante couche laborieuse en lui enlevant presque le droit de grève.
La déception a atteint un tel seuil que les Béninois, déboussolés, ne se soucient plus de quoi sera fait demain. Ils comptent plutôt les mois, voire les jours qui nous séparent des prochaines élections législatives et la fin de cette 7éme législature cauchemardesque. Face à un régime qui ne cède aucune parcelle de manifestation à la classe politique qui lui est hostile, il n’y a aucune issue qui s’offre à l’opposition si ce n’est de s’unir pour barrer la route à ce régime qui tente vaille que vaille de contrôler la prochaine législature.
Malheureusement, cette rêve des populations de voir l’opposition s’unir autour d’un seul bloc pour affronter les élections législatives prévue pour 2019 dans notre pays, dans l’objectif de barrer la route, au pouvoir, semble avoir peu de chances d’aboutir, tant les ambitions personnelles font barrage. De nombreux partis considèrent qu’ils sont la seule solution envisageable dans la perspective d’un bloc unique de l’opposition. Car chacun revendique sa force politique, pour faire ombrage à un bloc unique. En l’absence de sondage d’opinion et d’enquêtes sur les intentions de vote, il est difficile d’estimer le poids réel de chacun de ces partis politiques. Alors on tâtonne, et dans ce grand bazar chacun pense être le Messie qui pourra conduire l’opposition à la victoire. Toute chose qui risque d’émietter leur chance, car la gloutonnerie est de trop.
En tout cas, c’est eux les opposants qui prétendent que le pays est mal gouverné, que cette 7ème législature est vassalisée. Sous-estimant leur force, ils ont envisagé l’union, qui n’arrive pas à se concrétiser. Cette dispersion des efforts et des candidatures de la part des opposants risque d’ouvrir un grand boulevard pour les blocs soutenant Patrice Talon dont les appels aux soutiens ne cessent de s’amplifier.
On a le sentiment que l'opposition ne connaît pas suffisamment ce président-politicien Patrice Talon qu'elle a en face. Elle ne mesure pas à leur juste valeur les nuisances dont il est capable, et sans état d'âme. C'est ce président, politicien pur et dur, que l'opposition aura en face en 2019. Ce sera, pour elle, une tâche titanesque. L'homme ne se gargarise pas de morale ni d'éthique. Il dispose des cinq pouvoirs et est assis sur un énorme trésor de guerre. Il peut compter, en outre, sur plusieurs blocs politiques dévoués et qui ont juré de le soutenir jusqu’à la tombe. Il a déjà éliminé beaucoup de candidat potentiel et d’autres stratégies sont en cours pour en éliminer bien d'autres. Ce ne seront donc pas des enfants de chœur, des chevauchées solitaires qui lui barreront la route pour une majorité en 2019.
Patrice Talon a la chance inouïe de régner sur un peuple qui ne s'indigne pas beaucoup, en tout pas longtemps, un peuple qui donne l'impression de passer très vite sur les événements. C'est pourquoi, il faut rafraîchir la mémoire à nos opposants, leur rappeler en particulier qui est vraiment Patrice Talon et ce qu'il a fait depuis le 06 avril 2016, date de son installation officielle comme quatrième Président de la République du Bénin. Depuis cette date, il est à la tête d'un pays de dix (10) à onze (11) millions d'habitants. Un pays qui a compté parmi ses habitants de grands hommes, de grandes femmes ; un pays adossé pendant plusieurs siècles à des valeurs cardinales comme celles, bien connues, qui nous tournent malheureusement de plus en plus le dos. Ce pays-là se faisait en particulier une idée du chef, qui devait être bien au-dessus de la mêlée par les valeurs qu'il incarnait.
C’est pourquoi les différentes composantes de l'opposition devraient donc se départir de leurs différents ego et se retrouver dans un seul grand pôle s’ils veulent réellement voir les exilés politiques rentrés, s’ils veulent réellement voir sortir de prison les prisonniers politiques, s’ils veulent réellement mettrent fin aux lois scélérates.