La communauté internationale célèbre, ce mercredi 5 décembre, la Journée mondiale des sols placée cette année sous le thème « Pollution des sols : Soyez la solution ». Enseignants, chercheurs, organisations non gouvernementales et autres acteurs du développement rural et de l’environnement, communieront une fois encore autour de l’importance de la terre nourricière, de la nécessité de pallier son épuisement et de promouvoir des pratiques qui garantissent sa régénération.
A cette occasion, se tient du 5 au 7 décembre sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi, un atelier scientifique visant à capitaliser les acquis de la recherche, les technologies et innovations de la recherche en sciences du sol à l’attention des utilisateurs, du monde agricole et des décideurs. Les enseignants-chercheurs et chercheurs assimilés exposeront les fruits de leurs travaux de recherche dans les domaines de la gestion de la fertilité des sols, de la socio-économie de la gestion des terres agricoles, des sciences et techniques de conservation des sols et des eaux, de la microbiologie des sols et de la nutrition des plantes. Ils ne manqueront pas, à travers leurs communications, d’insister sur la nécessité pour tous de prendre soin de cette ressource vitale non extensible mais de plus en plus épuisée, afin d’assurer une vie saine.
Deux tiers des terres arables sont aujourd’hui dégradées au Bénin. La situation est particulièrement alarmante dans le Nord-Bénin, notamment dans le Borgou-Alibori, et met en péril les bases alimentaires et les sources de revenus de la population composée en majorité des petits paysans et des éleveurs.
Les pratiques anthropiques telles que la désertification, l’agriculture extensive sur brûlis, le pâturage non régulé, l’usage intensif des pesticides, des herbicides et autres produits chimiques, les feux de végétation, l’exploitation minière, la pollution, sont nuisibles aux sols qu’il importe aujourd’hui de protéger et gérer de façon durable. Car, la remise en état et l’amélioration de la fertilisation des terres s’avèrent incontournables pour garantir la survie de l’humanité.