L’affaire Icc services refait surface dans les tout prochains jours. Le dossier sera évoqué à l’audience de la session criminelle le lundi 17 décembre prochain par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
L’affaire de placement illégal d’argent dans laquelle les Béninois se sont fait spolier il y a quelques années sera à nouveau sur la table des juges. Cette fois-ci, c’est la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme qui déterre le dossier. Selon un communiqué diffusé par le procureur spécial de la Criet, Gilbert Togbonon, la Criet informe les spoliés de la réouverture du dossier le 17 décembre prochain. « Toutes les personnes ayant déposé des fonds dans les agences Icc-Services et qui ne sont pas entrées en possession de leurs dus, sont informées que le dossier Icc-Services sera évoqué à l’audience de la session criminelle du lundi 17 décembre 2018 à 9 h à la salle Yves Yéhouessi de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme », peut-on lire dans le communiqué.
En 2006, Icc-Services s’est présentée comme une institution de microfinance, mais a proposé aux épargnants des placements mirobolants selon un système pyramidal aujourd'hui bien connu. Les intérêts sont payés avec l'argent des nouveaux déposants. Plus, les intérêts sont importants, plus les clients se pressaient, ce qui alimentait la machine. Plus de 150.000 personnes ont déposé de l’argent dans ladite structure et plus de 150 milliards de francs Cfa ont ainsi été collectés. Puis, le système s'est effondré en 2010. Depuis ce temps, aucune responsabilité n’a été située. Armand Zinzindohoué, ministre de l’Intérieur à l’époque, accuse le régime d’alors. Puis, silence plat. Les victimes ne sont pas rentrées en possession de leur argent. Avec la réouverture de ce dossier, les responsabilités seront désormais situées dans cette affaire.