L’émission sociopolitique « Cartes sur table », de la radio Océan Fm a reçu dimanche 9 décembre 2018, l’ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique sous le président Yayi Boni, Armand Zinzindohoué. A cette occasion, il a opiné sur la réouverture du dossier Icc-Services par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), le 17 décembre 2018.
Le dossier Icc-Services, ce système de collecte illégal d’argent, sera rouvert le 17 décembre prochain par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). C’est un état de chose qu’apprécie l’ancien ministre de l’Intérieur et de sécurité publique sous Boni Yayi au moment des faits. A en croire Armand Zinzindohoué, la loi n°18 – 13 modifiant la loi 2001-37 du 27 août 2002 portant organisation judiciaire au Bénin et création de la Criet, dispose en son article 20 que : « les procédures relevant du domaine attribué à sa compétence dont l’entête ou l’instruction serait en cours devant les juridictions compétentes peuvent lui être transférées ».De ce fait, la Criet est dans son rôle de connaitre de ce dossier. « C’est une très bonne chose. Le Bénin est un état de droit, et dans un état de droit, c’est le respect des textes. Moi je suis d’abord content et heureux que la Criet soit créée. Si on parle de Criet aujourd’hui, ça fait peur et les gens tremblent. C’est très bien. Si ça fait peur, les gens ne vont plus aller au crime. C’est en cela que je salue cette idée des législateurs. Tout le monde a besoin de la quiétude dans le pays », a-t-il fait savoir.
Sur la question de savoir s’il va également comparaitre devant la Criet dans cette affaire, il a répondu par la négation. Un ministre ne peut pas comparaître devant la Criet de même que le président de la République. Ils ne peuvent comparaître que devant la Haute cour de justice. Et parlant de haute cour de justice, il a affirmé qu’il a déjà comparu quatre fois devant la chambre d’instruction de la Haute cour de justice en 2013 et qu’au terme de cette différentes comparutions, il a été blanchi par la justice. « Au terme de toutes les enquêtes, et des investigations, aucune charge n’a été retenue contre moi», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter « Faisons confiance à la justice de notre pays. C’est une procédure qui est en cours. Ce qui est sûr, la procédure ira à terme un jour ».