Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (Maec) a organisé, ce lundi 10 décembre, une conférence thématique sur les violences faites aux femmes et aux filles (Vff). L’évènement marque la fin des seize jours d’activisme contre les Vff et coïncide avec le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
La problématique des violences faites aux femmes et aux filles (Vff) alimente le débat sur les droits de l’Homme. C’est une initiative du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (Maec), pour clôturer les seize jours d’activisme contre les Vff. Elle entre dans le cadre de la Journée mondiale des droits de l’Homme.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, les Vff violent les droits de l’Homme. Le phénomène doit être combattu sous toutes ses formes.
« Les violences à l’encontre des femmes méritent d’être dénoncées, d’être combattues parce que les femmes ont souvent le désavantage de la force physique, du poids culturel », souligne-t-il. S’appuyant sur les statistiques alarmantes sur le plan mondial, il en déduit que la riposte doit être permanente.
« Qu’elle soit faite en direction des femmes ou des hommes, aucune violence n’est tolérable. Il ne faut pas que l’indignation soit sélective, le combat ne doit pas être sélectif », préconise-t-il.
« C’est l’ensemble des violences qui doit être combattu, c’est l’ensemble des citoyens qui mérite d’être protégé et de vivre dans un environnement sain, où ils peuvent s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes à l’œuvre du développement national et de l’épanouissement des familles », poursuit Aurélien Agbénonci.
Il se réjouit de la présente conférence thématique. Car, selon lui, elle offre l’occasion de parler d’un sujet tabou, d’un phénomène qu’on ne punit pas.
Les deux communications retenues dans le cadre de la conférence dont l’une portant sur « les violences dans les relations de couple quand la victime est un homme » et l’autre sur « l’évolution juridique et perspectives sociales des violences faites aux femmes et aux filles », cadrent bien avec le constat du ministre des Affaires étrangères. Elles ont permis à l’assistance de cerner les contours des violences basées sur le genre (Vbg) et de comprendre leurs manifestations.
Pour Aurélien Agbénonci, la lutte contre les Vbg doit être permanente. « L’inconvénient des campagnes, c’est qu’on croit que le combat s’arrête là ; c’est maintenant qu’il faut prendre conscience de la lutte et considérer qu’elle doit être permanente », lance-t-il pour encourager la veille contre les Vbg.
Maryse ASSOGBADJO