Le secrétaire général du parti « Restaurer l’Espoir », l’honorable député Guy Mitokpè, se dit « très déçu » de la gouvernance du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Interrogé à la rédaction du journal l’Evénement Précis, il a balayé du revers de la main, les réformes entreprises par le pouvoir Talon, depuis son accession au pouvoir, en avril 2016.
Pour lui, une « véritable psychose » s’est installée dans le rang des populations depuis l’avènement du pouvoir Talon. « Si je dois dire ce qu’il a véritablement fait de bien, c’est d’avoir instauré la psychose. Et cette psychose a un rapport entre le bien et le mal. Cela empêche les gens de voler et de prendre des initiatives. Donc la psychose est positive comme négative », a fait savoir l’invité de la rubrique « Sous l’Arbre à Palabre » de l’Evénement Précis qui tient à rappeler au gouvernement les engagements qui ont été pris à un moment donné.
A cet effet, le député a fait des propositions qui pourraient aider Patrice Talon et son régime à faire asseoir une bonne politique de gouvernance à la tête de l’Etat. Selon Guy Dossou Mitokpè, la première proposition est que le régime ne puisse pas être une « menace » sur les acquis démocratiques, fustigeant les réformes des lois qui, à le croire, ont remis en cause l’esprit de la conférence des forces vives de février 1990. « Ce sont de mauvaises lois parce que c’est l’esprit de cette conférence qui a permis et qui permet d’ailleurs les alternances et l’organisation des élections régulières. On ne peut pas, au nom d’une petite réforme, remettre en cause un soubassement fort », a-t-il décrié. Le jeune député a aussi fait une proposition dans le domaine de l’emploi des jeunes qui reste, selon lui, un défi à relever par le pouvoir en place. Il a expliqué que le point d’attractivité des investisseurs ne se situe pas dans les pratiques visant à «martyriser son peuple par des lois abjectes ou des lois qui ne tiennent pas la route ». Pour l’He Guy Dossou Mitokpè, il faut que le gouvernement puisse montrer aux investisseurs que les institutions sont fortes. « Il faut montrer que notre peuple peut se mettre au travail et peut respecter les normes.
Et non montrer que je peux martyriser, que je peux lever le droit de grève, je peux chosifier les jeunes ou bien d’autres choses », a-t-il ajouté.