Le vote de la Loi portant statut général de la police nationale est l’une des préoccupations majeures du Directeur général de la police nationale, Philippe Houndégnon.
Invité hier sur l’émission «Zone Franche » de Canal 3, il a longuement plaidé pour le vote de cette loi par l’Assemblée nationale, pour aider davantage le policier béninois à accomplir sa mission. Révélant que le jeune policier recruté démarre avec un salaire de moins de 40.000 Cfa qu’il peut trainer pendant longtemps, le Dgpn se dit convaincu que le vote de cette loi qui a prévu la hausse des salaires sera salutaire, même s’il reconnaît aussi que quel que soit le montant qu’il gagne, si un policier le veut, il sera corrompu. Mais Houndégnon se montre ferme à ce niveau et se désole de ceux qui pensent qu’il est «trop sévère et trop rigoureux». « Le manque de rigueur est notre coutume au Bénin, et il y a une génération de policiers qui va assumer ses responsabilités dans ce pays », affirme-t-il.
Sur un autre volet, Philippe Houndégnon insistera sur l’éducation civique des populations, tâche à laquelle, il s’attèle également. Evoquant ici l’opération en cours dans les villes du Bénin, obligeant les automobilistes et cyclistes à emprunter les voies qui leur sont destinées, l’invité affirme que cela participe également de sa stratégie d’éducation civique, conscient que « le Béninois n’est pas un entêté, il n’est pas plutôt informé ». Des élus locaux seront aussi associés à cette opération pour une réussite totale. Il annonce aussi que le port de casque pour les conducteurs d’engins et de ceinture de sécurité pour ceux ayant des véhicules sont également à inscrire dans les opérations proches. « Nous n’allons pas reculer parce qu’il y a des critiques », avertit-il.
Le Dgpn se dit, par ailleurs, satisfait de l’opération «Djakpata » toujours en cours, et en déduit que l’autorité politique a vraiment à cœur la sécurité des citoyens. Il affirme également, qu’a ce niveau il y a une parfaite entente entre les éléments de police, de gendarmerie et de l’armée qui conduisent ensemble cette opération, contrairement à ce qui se dit. Il a aussi souhaité que les commissariats de police et les brigades de gendarmerie soient dotés de plus de moyens pour assurer leur mission. « Les autorités politiques et les citoyens doivent savoir que la police est un organe de régulation sociale », insiste Philippe Houndégnon qui dit nourrir la vision d’une police forte et proche de la population.