Réaction suite à la concrétisation de la réforme du système partisan: «Le Président Talon entre dans l’histoire par la grande porte », selon Eugène Dossoumou
Publié le mercredi 12 decembre 2018 | L`événement Précis
Représentant personnel du Président Patrice Talon dans le comité d’organisation du congrès constitutif du parti Bloc Républicain, tenu à Parakou samedi, Eugène Dossoumou du parti défunt, Fard Alafia, exprime sa vive joie de voir se concrétiser au Bénin la réforme du système partisan, sous le leadership du Chef de l’Etat. Ce dernier entre ainsi, selon lui, dans l’histoire politique du Bénin par la grande porte. Lisez plutôt.
L’Evènement Précis : Mr Eugène Dossoumou, quelles sont vos premières impressions à l’issue du congrès qui vient de se tenir à Parakou et qui consacre la naissance du parti Bloc Républicain ?
Eugène Dossoumou : Je voudrais d’abord exprimer mes sentiments de gratitude à l’endroit du Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon, qui a bien voulu me désigner au sein du comité d’organisation de ce congrès, comme son représentant personnel. Je n’ai pas de mots assez expressifs pour le remercier pour la marque de confiance à l’endroit de ma modeste personne. A propos du congrès du parti Bloc Républicain qui vient de se tenir à Parakou, j’ai des impressions de grande satisfaction. Et surtout, une satisfaction personnelle pour avoir participé activement aux activités préparatoires et pour avoir été également l’œil et l’oreille du Chef de l’Etat au sein de ce comité. J’éprouve une sensation de joie intérieure et de joie aussi pour les Béninois qui sont en train de réussir un pari qui n’était pas gagné d’avance. Ce n’était pas évident. Mais le génie béninois a toujours su trouver en lui-même, les ressources intérieures pour opérer les mutations qui conviennent lorsque le sort de la communauté nationale est en jeu. Depuis la conférence nationale, nous avons vu qu’à la faveur de la liberté retrouvée, nous nous sommes laissés aller. En effet, pour ce pays d’à peu près dix à onze millions d’habitants, nous avions pu créer plus de deux cent cinquante (250) partis politiques, et c’est au bas mot. Il faut donc savoir arrêter à un moment donné. Et le Président Patrice Talon en a fait son cheval de bataille. Il en a fait un volet important de son programme d’actions dès son accession au pouvoir. Nous ne pouvons donc que nous réjouir pour les Béninois et féliciter le Chef de l’Etat pour sa volonté et son courage politique ; parce qu’il faut avoir de la volonté et s’armer de courage pour réussir un tel pari.
Ce n’est pas facile de réunir à l’intérieur d’un seul parti des acteurs politiques qui viennent de différentes formations politiques et de divers horizons. Quel a été le rôle que vous avez concrètement joué en tant que représentant spécial du Chef de l’Etat au sein du comité préparatoire ?
Comme vous le dites si bien, ce n’est pas quelque chose de facile de réunir près de cent cinquante (150) partis politiques venant d’horizons divergents. C’est pour cela qu’il faut remercier tous les chefs de ces partis politiques et de mouvements qui ont accepté de renoncer à leurs patrimoines et à tout ce qui caractérise leurs formations politiques respectives, partis, alliances de partis, mouvements et autres pour entrer dans un seul creuset. Je les remercie pour avoir accepté de taire leur ego et de mettre de côté les petits intérêts pour pouvoir travailler ensemble. Je salue encore une fois de plus, l’inspiration du Chef de l’Etat qui a su mettre dans les actes et a su convaincre l’assemblée nationale de la nécessité d’aller à la réforme du système partisan. Lorsque la tête est convaincue, le reste du corps social suit ; les Béninois sont entrain de donner la preuve qu’il faut pour notre pays, un vrai leader, un leader prêt ici et maintenant. Il avait déjà dit à l’occasion de son investiture à Porto-Novo en avril 2016, « je suis prêt ici et maintenant » et il est en train de nous donner la preuve.
Le bureau politique national du parti Bloc Républicain est composé de 59 membres, dont vous. Pourquoi tout ce beau monde ?
Tout ce beau monde parce que c’est un parti d’envergure nationale. Tous les béninois devraient se retrouver dans cette instance de décision. La forte présence des Béninois du nord au sud, de l’est à l’ouest, des jeunes, des femmes… est l’illustration qu’il s’agit bien d’un parti d’envergure nationale.
Le système partisan entre de plus en plus dans sa phase active et cela est à mettre à l’actif de Patrice Talon qui sans doute gagne ainsi un gros pari. Qu’en dites-vous ?
Le Président Talon en posant ces actes, avec patience et persévérance, en amenant ses compatriotes à accepter la réforme du système partisan est en train d’entrer dans l’histoire politique du Bénin par la grande porte. Ce n’est pas pour le flatter ; il n’en a d’ailleurs pas besoin. C’est un monsieur qui a suffisamment la tête sur les épaules et qui progressivement mène ses actions en toute sérénité ?
Dites-nous un peu qu’elle est l’idéologie qui est défendue à travers le thème Républicain ?
Le Républicain, c’est d’abord le citoyen qui croit à la République, mais également, il est le citoyen qui fait de la compétition son cheval de bataille. Et vous constaterez que le logo de notre parti est illustré par la carte du Bénin, qui a un fond vert qui incarne l’espoir du renouveau et aussi la cadre de vie. Et il y a un cheval à l’intérieur de carte. Le cheval est en même temps un animal de compétition mais aussi un animal qui incarne la majesté. Le cheval de notre logo est un pur-sang dont la robe est d’une blancheur sans tâche, incarnation de la pureté ; et coïncidence pour coïncidence, le parti Bloc Républicain est né le 8 décembre, jour de la célébration de l’immaculée conception par nos frères catholiques d’obédience romaine. L’immaculée conception est pour ces derniers le signe de la pureté. C’est là une parfaite cohérence. Regardez notre cheval comme il se tient majestueusement sur ses pattes postérieures, prêt à se lancer à la conquête du Nigéria, avec une partie également de son postérieur sur le Togo. C’est dire que notre parti sait qu’avec ces deux pays voisins, le Bénin est en parfaite intelligence et veut entretenir les meilleurs rapports possibles.
A l’occasion de ce congrès, le président Bruno AMOUSSOU, ténor du parti Union Progressiste, source vivante de l’histoire politique nationale , dans ses allégories habituelles, a pris l’image des frères jumeaux, s’agissant du Parti Union Progressiste et du Bloc Républicain, pour indiquer qu’à leur naissance le premier venu n’est pas l’aîné, mais c’est le second qui, selon certaines cultures, est le grand frère. Est-ce que cela ne vous donne pas l’impression d’être un parti plus fort que l’Union Progressiste ?
(Rires..). Lorsque des icônes comme le président Bruno AMOUSSOU parle, c’est en toute sagesse. Tout ce qui est dit est profond et lourd de sens. Dans son discours combien si bref et si chargé de sens, il a fait l’histoire politique de notre pays et parvenu à nous dire, comment au niveau de l’hémicycle, les Députés sont parvenus à produire beaucoup de résultats d’excellente qualité en se mettant ensemble. Ils ont découvert, à quel point, se mettre ensemble, produit des résultats éminemment favorables pour le développement de notre pays. Ils ont pu comparer les résultats qu’ils ont obtenus en se mettant ensemble aux résultats acquis lorsqu’ils travaillent isolés les uns des autres. Ils en sont arrivés à la conclusion qu’il faut toujours se mettre ensemble.
S’agissant de l’allégorie des jumeaux, Le Président Amoussou a indiqué que le Parti Union Progressiste le premier né des jumeaux, a constaté que le Bénin est dans un état de pauvreté et de misère avancées et qu’il faut que le grand-frère, le Bloc Républicain arrive aussi, afin que, dans une sorte de complémentarité et de synergie, les deux frères jumeaux se donnent la main pour combattre les maux relevés par le jeune frère, premier né. Ça a été une image forte qui a fait rire tout le monde mais qui a fait également réfléchir tout le monde. Je voudrais aussi dire que ce n’est pas parce qu’on attribue le titre de grand-frère au parti Bloc Républicain qu’il faut en déduire qu’il est plus fort que le parti Union Progressiste. En fait, ce que le président AMOUSSOU a voulu souligner, c’est que les tâches pour la construction nationale ne sauraient être l’œuvre d’un seul parti politique. Le parti Union Progressiste et le Bloc Républicain devraient se compléter et travailler ensemble dans une parfaite synergie afin d’assurer dans les brèves échéances le bonheur tant souhaité par le peuple béninois.
Quelles sont les actions immédiates qui suivront, après ce congrès qui a consacré la naissance du parti Bloc Républicain ?
Un parti politique se crée pour conquérir et exercer le pouvoir d’Etat. Dès lors que nous avons été créés, les premières choses le plus urgentes à mon avis, c’est d’aller accomplir les formalités administratives pour avoir notre existence légale. Une fois, cette exigence réglée, il nous faut investir le terrain, pour que chacun dans sa localité et dans sa langue maternelle aille expliquer aux populations, aux parents et à tous ceux qui n’ont pas eu la chance de prendre part à ce congrès, le bien-fondé de la réforme du système partisan qui se met en œuvre ainsi dans le pays sous le leadership du président Talon. Ne soyez donc pas surpris que très bientôt, dans les jours qui viennent, vous nous rencontriez sur le terrain, chacun dans sa base. Nous devons aller expliquer pourquoi plus de cinquante formations politiques ont senti le besoin de se mettre ensemble. En effet, à chaque descente dans localités respectives, les populations n’ont cessé de dire : « Allez-vous mettre ensemble. » et d’exhorter au regroupement des forces politiques. C’est dire que la réforme du système partisan est une demande forte du peuple béninois, demande à laquelle, le président Talon donne des réponses claires. Il n’y a donc pas de raison pour que les acteurs politiques restent en marge de cette dynamique.
D’aucuns craignent déjà la guerre de positionnement sur les listes électorales aux législatives prochaines au sein du Bloc Républicain comme dans le parti Union Progressiste, au regard du grand nombre de candidatures prévisibles pour les mêmes sièges ?
Je voudrais prier le Seigneur pour qu’il inspire encore plus le président Patrice Talon, afin qu’il sache faire le discernement nécessaire pour qu’il puisse mettre chacun dans son couloir, ceux qui seront dans les couloirs électifs et ceux qui seront dans les couloirs nominatifs. Que chacun trouve son compte. Le Chef de l’Etat a tout pouvoir de nomination et de positionnement sur les listes électorales, de sorte à préserver l’union et l’harmonie au sein de sa famille politique. Là-dessus, nous espérons que le Chef de l’Etat va être très bien inspiré. Les instructions qu’il donnera dans ce sens sont exclusivement à sa discrétion. Nous attendons donc ses instructions.
Un dernier mot ?
Personnellement, je voudrais encore une fois réitérer ma gratitude au Chef de l’Etat, qui par ma désignation, en qualité de représentant personnel au sein du comité d’organisation, m’a donné l’occasion d’être associé à écrire une nouvelle page de l’histoire politique de notre pays. Je voudrais également inviter le peuple béninois, entier à continuer de soutenir et d’appuyer le président qu’il s’est donné librement à travers les urnes et de ne pas se laisser distraire par des oiseaux de mauvais augure, surtout des gens qui ne trouvent que du mal en tout. Il faut que le peuple béninois soit concentré et observe son Chef qui ne fait rien dans la précipitation, qui prend son temps pour réfléchir et qui surtout, assume en toute responsabilité tous les actes qu’il pose. Il ne se dérobe pas. Je n’ai pas encore surpris le président Talon dire, « je ne sais pas, je n’avais jamais su ». C’est donc un monsieur suffisamment responsable. C’est un homme que je découvre personnellement. Je voudrais appeler mes compatriotes à libérer leur cerveau des préjugés pour suivre leur Président et le découvrir aussi. C’est un homme qui se révèle à ses compatriotes en même temps qu’il révèle le Bénin au monde. Merci.