New York - Les procureurs new-yorkais le présentent comme un membre de la famille royale du Bénin et un escroc: Osmond Eweka a plaidé jeudi coupable de fraude pour avoir extorqué indûment de l'argent à 250 personnes en quête d'emploi.
M. Eweka, 31 ans, de nationalité américaine, avait été inculpé en juillet dernier, avec son complice présumé, Kamel McKay, originaire du Bronx.
Selon le procureur de Manhattan, il avait monté deux fausses sociétés de recrutement, installées dans l'Empire State Building et sur la Cinquième Avenue.
Avec Kamel McKay, 27 ans, ils identifiaient des personnes en recherche d'emploi, les faisaient venir pour un entretien dans leurs bureaux, et leur extorquaient plusieurs centaines de dollars de frais de formation ou de licence pour pouvoir commencer dans leurs nouvelles fonctions.
Les formations se sont avérées aussi fictives que les emplois promis.
M. Eweka a fini par plaider coupable jeudi à deux chefs d'inculpation pour fraude et devrait connaître sa peine le 21 février, a indiqué le procureur. M. McKay a lui été condamné à un an de prison.
Les procureurs new-yorkais n'ont jamais précisé la place d'Osmond Eweka dans la famille royale béninoise, soulignant simplement ses liens avec le Nigeria voisin.
Des vidéos sur YouTube évoquent un mariage fastueux du "prince Osmond Eweka", sans toutefois donner de détails sur ses liens avec la famille royale béninoise.
Douze rois se succédèrent au Bénin, autrefois nommé Dahomey, entre 1625 à 1900, selon le site de l'Unesco.
L'actuelle Constitution béninoise ne reconnaît pas de pouvoir politique aux rois et autres chefs traditionnels, mais ils conservent une grande influence.
De grandes cérémonies, auxquelles ont assisté de nombreux députés et membres du gouvernement béninois, ont accompagné la mort en juillet du souverain Dadah Dédjalagni Agoli-Agbo, à Abomey, capitale du vieux royaume située à une quinzaine de kilomètres de Cotonou.