Les associations de consommateurs sont satisfaites de l’évolution des travaux de construction de la centrale de Maria-Gléta 2. Leur descente sur le site le dimanche 16 décembre 2018 en compagnie du ministre de l’Energie, ôte de leurs têtes les doutes sur le fait que les investissements faits ne seront pas un gouffre.
Les associations des consommateurs sont allées constater de visu ce qui se fait sur le site de la centrale de Maria-Gléta 2. A travers une visite guidée, les responsables de ces organisations ont parcouru l’ensemble des compartiments du site. Du poste d’évacuation du courant au poste d’acheminement du gaz par les canaux du Wapp, en passant par le bloc administratif, le laboratoire, la station du combustible (fuel lourd) et ses trois réservoirs, tous les compartiments ont été passé au peigne fin. La délégation a ensuite visité la salle des machines (dotée d’un dispositif anti-incendie automatique), où sont montés les sept moteurs réceptionnés il y a environ deux mois. La zone des cheminées et chaudières qui constitue l’arrière de la salle des machine, le réservoir de lutte contre l’incendie, ont aussi été visités par les associations des consommateurs. A chaque étape, des détails ont été données sur le rôle et le fonctionnement des matériels. Eméric Tokoudagba, Coordonateur du projet de construction de la centrale 120 Mw de Maria-Gléta 2 a expliqué que les travaux sont actuellement à un taux de réalisation physique de 85% pour 88% d’exécution financière. Par ailleurs, 99% des équipements entrant dans le cadre de la construction sont déjà réceptionnés et la centrale, à terme, va produire 127 Mw. D’un coût de 110 milliards de francs Cfa, cette centrale dual fuel est attendue pour démarrer au premier semestre de 2019. Au terme du parcours, les associations des consommateurs ont exprimé leur satisfaction. Par ailleurs, Cléophas Gbédji Oké, directeur de l’institut pour la solidarité et le développement, a soulevé une préoccupation relative à la disponibilité d’une expertise nationale pour assurer la gestion des machines. Gabriel Kona, président de l’Association béninoise d’eau et d’énergie et bien d’autres se sont interrogés sur l’apport de cette centrale pour l’autonomisation énergétique du Bénin, etc. en réponse à leurs nombreuses préoccupations, Laurent Tossou, directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) a indiqué que pour le montage des machines, 55 nationaux ont été associés aux deux expatriés. Il a également expliqué les autres mesures prises pour assurer pleinement le transfert des compétences pendant les cinq premières années de gestion de la centrale. De même, sur plus de mille personnes qui ont travaillé sur le site, 95% au moins sont des béninois. Pour l’ensemble des entreprises qui y travaillent, Dona Jean-Claude Houssou a estimé que ce sont des expériences à revendre a estimé. Il a assuré qu’une boussole claire est désormais disponible pour le secteur de l’énergie.